Dominique Strauss Kahn au tribunal

La demande de l’avocat de Nafissatou Diallo a été rejetée. Dominique Strauss-Kahn est arrivé au tribunal de New-York où l’abandon des charges devrait lui être annoncé.

La fin de la procédure pénale à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn est imminente. Le juge de Manhattan a rejeté la requête de l’avocat de Nafissatou Diallo, qui demandait qu’un procureur spécial soit nommé pour poursuivre la plainte déposée à l’encontre de DSK. C’était la dernière carte des avocats de la femme de chambre, après que le procureur de Manhattan Cyrus Vance a demandé l’abandon des charges contre l’ancien patron du FMI.

«Le tribunal a conclu que rien ne justifiait la récusation du procureur. Dès lors, la demande est rejetée», a écrit Michael Obus en réponse à la demande de Me Kenneth Thompson.

L’avocat de Nafissatou Diallo a dénoncé un «déni de justice». Pour le procureur Vance au contraire, il est impossible de prouver qu’il y a bien eu viol. Il insiste aussi sur les imprécisions et les mensonges de Nafissatou Diallo, qui met en cause sa crédibilité.

Dominique Strauss-Kahn est arrivé mardi au tribunal de New York. Le juge pourrait lui notifier la fin de la procédure pénale à son encontre. Une plainte au civil a par ailleurs été déposé contre lui par Nafissatou Diallo.

Après plus de trois mois de procédure, le procureur de New York, Cyrus Vance, a décidé d’abandonner les charges contre Dominique Strauss-Kahn, accusé par une femme de chambre d’un hôtel Sofitel, Nafissatou Diallo, de l’avoir violée. Dans un document adressé au juge Michael Obus, le procureur justifie cette décision : « Si nous ne pouvons pas croire [la plaignante] au-delà de tout doute raisonnable, nous ne pouvons pas demander à un jury de le faire. (…) Nous ne faisons pas cette recommandation de façon légère. (…) Nous recommandons respectueusement que les poursuites soient abandonnées. »

Dans ce document, le procureur souligne que Mme Diallo a donné aux enquêteurs trois versions « irréconciliables » sur le déroulement des faits, après l’agression présumée, le 14 mai. Le 28 juin, elle a affirmé qu’après avoir été violée, elle « a couru vers le fond du 28e étage, où elle a rencontré son responsable. Tous deux sont entrés dans la chambre 2806 [celle de M. Strauss-Kahn] et elle a raconté l’agression ». Dans un deuxième temps, Mme Diallo a admis avoir menti dans sa précédente déclaration. Elle livre alors une nouvelle version des faits : après avoir quitté la chambre de M. Strauss-Kahn, elle se serait rendue dans une autre chambre, la 2820, pour y passer l’aspirateur et nettoyer les miroirs. Après quoi, elle serait retournée dans la chambre de M. Strauss-Kahn, qui était déjà parti, pour finir de la nettoyer. Enfin, dans une troisième version de son récit, la camériste aurait affirmé avoir fait le ménage dans la chambre 2820 avant de se rendre dans celle de M. Strauss-Kahn.

Pour Nafissatou Diallo, ces incohérences seraient liées à des erreurs de traduction de son témoignage, du fulani à l’anglais, ou à des incompréhensions avec le procureur. Or, celui-ci relève que « la plaignante a montré à plusieurs reprises sa capacité à parler et à comprendre l’anglais ». « Nous ne pouvons pas être suffisamment sûrs de ce qui s’est passé le 14 mai », écrit le procureur, qui estime que « la crédibilité de la plaignante ne résiste pas à l’évaluation la plus basique ».

Outre ces divergences dans les témoignages de la plaignante, le procureur relève la tendance « persistante » de Mme Diallo à faire de fausses déclarations, comme au sujet du prétendu viol collectif qu’elle aurait subi en Guinée, son pays d’origine. Une histoire qu’elle reconnaîtra, après coup, avoir « complètement fabriqué ». « Dans un [tel] procès, le fait que la plaignante ait déjà livré un faux témoignage au sujet d’une agression sexuelle est très significatif », écrit le procureur. Lequel souligne « la capacité [de Mme Diallo] à raconter cette fiction avec une totale force de conviction », qui a convaincu des enquêteurs « expérimentés « .

Par ailleurs, le procureur relève que les mensonges de la plaignante portent également sur des éléments n’ayant pas trait directement à l’affaire, comme ses conditions d’accès au logement, ou l’origine de sommes versées sur son compte bancaire. « Nous ne pouvons plus lui faire confiance », insiste le procureur.

Quant aux preuves matérielles liées à l’agression, le procureur note qu’elles n’ont qu’une « valeur limitée en ce qui concerne les points clé contestés que sont l’usage de la force et l’absence de consentement. Ces preuves démontrent que l’accusé a eu un rapport sexuel hâtif avec la plaignante le 14 mai 2011. Mais cela ne démontre pas que ce rapport était forcé ou non consenti, et cela ne peut corroborer le récit de la plaignante », précise le texte.

Mardi, le juge Obus devrait suivre les recommandations du procureur de New York et abandonner les charges qui pèsent contre Dominique Strauss-Kahn.

Soutenir Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair

Affaire DSK Dominique Strauss Kahn innocenté sur 25 pages accablantes

DSK Dominique Strauss Kahn et Anne Sinclair un couple hors du commun. Un couple qui résiste à la pire des tempêtes. Un couple hors du commun dans une affaire hors du commun.

S’il y a bien un domaine difficilement prouvable c’est bien celui de l’agression. Qu’il s’agisse d’une agression sexuelle ou sur toute autre partie du corps. Il est impossible de prouver qu’une blessure provient de tel évènement.

C’est bien pour ça d’ailleurs qu’il est demandé aux victimes de se faire examiner par un médecin le plus vite possible après l’agression. Passé quelques heures, surtout si la victime prend une douche, les traces commencent déjà à disparaitre.

Martine Aubry et plusieurs ténors du PS doivent être suffoqués là. Mais très heureux pour certains d’entre eux.

DSK Dominique Strauss Kahn est le meilleur candidat que le PS ait eu depuis François Mitterand.

Tout est encore possible

Dans un document de 25 pages adressé au juge qui rendra sa décision ce mardi, le procureur Cyrus Vance explique ainsi que Nafissatou Diallo a menti de manière répétée aux enquêteurs. Ces mensonges ont « sérieusement entamé sa crédibilité de témoin dans cette affaire », a précisé le procureur, expliquant qu’elle avait menti « dans presque tous les entretiens avec les procureurs, en dépit des invitations à dire la vérité ».

« Mensonges répétés et accablants »
Les relevés d’ADN ont bien « établi que plusieurs taches situées sur la partie supérieure de l’uniforme de la femme de chambre de la plaignante comportaient du sperme correspondant à l’ADN de l’accusé », a précisé le bureau du procureur Vance. Mais si les éléments matériels prouvent qu’il y a eu « une relation sexuelle hâtive » avec l’ancien patron du FMI, ils ne prouvent pas qu’elle lui a été imposée, explique le rapport.

Le procureur a également expliqué que la plaignante avait menti à plusieurs reprises aux enquêteurs sur son passé et sur ce qui s’était passé tout de suite après les faits présumés. Elle avait également longtemps refusé d’admettre une conversation téléphonique -enregistrée- où elle aurait évoqué, le lendemain de l’agression présumée, avec un ami emprisonné, la fortune de M. Strauss-Kahn.

Dominique Strauss-Kahn reconnaissant
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn, qui avait plaidé non coupable le 6 juin, ont fait savoir que leur client était « reconnaissant » de la décision du procureur. « Nous avons dit depuis le début que notre client était innocent », ont-ils déclaré dans un bref communiqué.

JUSTICE – Les différentes versions des faits données par Nafissatou Diallo ainsi que le manque de preuves ont eu raison du dossier…

Journée décisive pour Dominique Strauss-Kahn, ce mardi, lorsque l’ex-directeur du FMI sera fixé sur son sort. Lundi, le procureur Cyrus Vance a demandé l’abandon des poursuites pour tentative de viol contre l’ancien patron du FMI. Dans une lettre de 25 pages adressée au juge Michael Obus, il s’explique (PDF en anglais ici).

Un acte sexuel, mais impossible de prouver qu’il était non consenti

Sperme et ADN. Selon les analyses de la police scientifique, une «tâche» située à «2 ou 3 mètres» de l’entrée de la salle de bain de la chambre 2806 contenait bien du sperme de DSK et de la salive de Diallo. Les experts concluent qu’un acte sexuel «de courte durée» a eu lieu: entre sept et neuf minutes au maximum, au vu de la chronologie révélée par l’utilisation des clés de la chambre et d’un coup de fil passé par l’homme politique à sa fille. En revanche, aucune trace ADN n’a été découverte sous les ongles de la femme de chambre, ni sous ceux de Dominique Strauss-Kahn.

«Rougeur» de la zone vaginale. Un examen médical n’a relevé «aucun traumatisme physique visible sur le corps et la cavité buccale» de Diallo. Un examen gynécologique a constaté une «rougeur» sur ses parties génitales (la jeune femme affirme que Dominique Strauss-Kahn a saisi «la partie extérieure de sa zone vaginale»). Selon l’infirmière, il est toutefois «impossible de conclure» que la rougeur ait été causée par un tel acte, ni même qu’il s’agisse «d’une blessure». Un 2e médecin, spécialiste des agressions sexuelles, précise que la rougeur pourrait simplement être due à «une friction, irritation ou inflammation». Il conclut qu’il est «possible mais peu probable» qu’elle ait été causée par l’acte décrit par Diallo.

Blessure à l’épaule. Enfin, la blessure à l’épaule de Nafissatou Diallo n’est pas non plus concluante. Selon un expert, le déchirement ligamentaire et la tendinite révélée par la suite correspondent davantage à la conséquence «d’un geste répétitif». Selon lui, si la blessure avait été causée par un évènement unique et brutal, Diallo n’aurait «pas signalé un allègement de la douleur après seulement douze heures».

Trois versions des faits et des mensonges à répétition

Parole contre parole. Face à l’absence de preuves concluantes, l’affaire est réduite à la parole de Dominique Strauss-Kahn contre celle de Nafissatou Diallo. Dans un procès, la femme de chambre devrait convaincre de son honnêteté. «Si nous ne pouvons pas la croire au-delà du doute raisonnable, nous ne pouvons pas demander à un jury de le faire», écrivent les procureurs.

Versions changeantes des faits. Principal problème aux yeux du parquet: les trois versions différentes que Nafissatou Diallo a données au sujet de ses faits et gestes immédiatement après sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn. Dans une première version, effectuée sous serment devant un grand jury, elle dit s’être enfuie en courant dans le hall du 28e étage de l’hôtel, où elle aurait été découverte apeurée et recroquevillée par ses supérieurs. Dans une deuxième version, elle a déclaré aux procureurs s’être rendue dans une autre chambre pour reprendre son travail et qu’elle aurait rencontré son supérieur par hasard. Dans une troisième version, elle dit s’être rendue très brièvement dans une autre chambre pour y récupérer des affaires. «Ces versions changeantes font qu’il est difficile d’établir ce qui s’est réellement passé au moment critique» lorsque l’incident s’est produit, écrivent les procureurs.

Un viol passé inventé. Le parquet exprime enfin sa méfiance à l’égard de l’accusatrice. Ils évoquent notamment une déposition au cours de laquelle Nafissatou Diallo, en pleurs, leur a parlé d’un viol collectif qu’elle aurait subi en Guinée, ce qui s’est avéré ensuite être un mensonge inventé pour bénéficier du droit d’asile. «Que cela ait été raconté aux procureurs en tant que mensonge délibéré et de manière entièrement convaincante –similaire à la façon dont elle a raconté la rencontre avec l’accusé– est aussi hautement significatif», écrivent-ils. «Mais le plus significatif réside dans sa capacité à présenter cette fiction comme un fait avec une conviction totale.»

Le témoignage de Tristane Banon sans doute pas admissible

Jurisprudence. C’était l’un des vatouts de l’avocat de Nafissatou Diallo: le témoignage de Tristane Banon, qui accuse également Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol. Mais selon le parquet, qui se réfère à un autre cas similaire, il est «peu probable» qu’un témoignage concernant «une attaque présumée» soit admissible dans un procès.

 

DSK, affaire DSK Dominique Strauss-Kahn Anne Sinclair Nafissatou Diallo des intérêts en commun

dominique_strauss_kahn_et_anne_sinclairaffaire DSK Dominique Strauss-Kahn Anne Sinclair Nafissatou Diallo. Je parie sur un accord à l’amiable, comme dans beaucoup de procés précédents (OJ Simpson, Mickael Jackson….) dont le retentissement fut également international, l’intérêt des parties est d’éviter un procès qui sera aussi salissant pour Dominique Strauss-Kahn que pour la plaignante Nafissatou Diallo.

Le procès sera aussi horrible et salissant pour l’accusé que pour la plaignante.

Dominique Strauss-Kahn est considéré comme insolvable. C’est Anne Sinclair qui possède un patrimoine très important. Si Anne Sinclair quitte Dominique Strauss-Kahn. Si la plaignante, Nafissatou Diallo, ne veut pas témoigner.

Je viens de trouver ce pari que je rejoins.

Affaire DSK : Vers un accord à l’amiable entre les deux camps ?

Un célèbre avocat américain, Maître Alan Dershowitz, parie dans un entretien au Figaro de ce vendredi qu’il y aura un accord à l’amiable dans l’affaire DSK. Retour sur trois cas possibles.

Et si DSK était insolvable

« Je parie qu’il y aura un accord avant le procès car il est dans l’intérêt des deux parties – défense et plaignante – de ne pas aller » jusqu’au procès, déclare Me Dershowitz, dans Le Figaro. Il pense en effet au côté financier de l’affaire : « S’ils passent un accord, la plaignante obtiendra 2 ou 3 millions de dollars immédiatement ». Autre volet peut-être méconnu du procès c’est que « Si l’avocat de la plaignante engage une procédure civile, il devra viser DSK en personne. Or c’est surtout la femme de l’ex-directeur général du FMI qui possède l’argent et il sait très bien que dans plusieurs années, il sera toujours en train de courir après la somme réclamée. DSK, en effet, peut très bien se déclarer insolvable », ajoute l’avocat.
Et si Anne Sinclair le lâchait

« Qui sait par exemple si le couple ne décidera pas de divorcer ? Anne Sinclair pourrait ainsi garder toute sa fortune et les avocats de la plaignante ne pourront jamais récupérer leur argent », déclare Me Dershowitz en précisant que l’avocat de la défense « n’a aucun intérêt non plus à aller jusqu’au procès, car ce serait aussi horrible pour DSK que pour la plaignante et le dossier du procureur semble sérieux ».
Et si Nafissatou Diallo ne témoignait pas

Pour lui, l’avocat de la défense a intérêt à ce que la victime finisse par ne pas vouloir témoigner. « Si elle refuse, c’est fini, le dossier est clos. Dans cette relation triangulaire, le procureur est l’intrus. Les deux autres parties ont des intérêts communs entre elles mais pas avec lui. Reste à savoir si elles seront capables de trouver un accord sans se voir accusées de faire obstruction à la justice », ajoute M. Dershowitz.

source: france-soir pour une partie.

Mais je parie sur les mêmes intérêts, sur le même type de négociations, je parie sur le fait qu’il n’y aura pas de procès. Ni la plaignante ni l’accusé n’y auraient intérêts. Un procès leur ferait beaucoup de mal, déjà personnellement. Les questions les plus osées seront posées. Maintenant, c’est une question de date qui peut entrer en jeu.
Seul Dominique Strauss-Kahn est préssé.