Karma: annuler mon karma changer de karma de destin

portrait ste Elisabeth cousine de la Vierge en noir et blancLe karma est destiné à payer ses dettes pour faire évoluer : L’Evangile vous dit bien que les petits-enfants paieront les dettes des grands, parents jusqu’à la cinquième génération et quelquefois jusqu’à la septième?

D’une certaine façon, le karma sert à expliquer pourquoi de bonnes choses arrivent à de vilaines gens, alors que des malheurs frappent du monde bien honnête. Les injustices qu’il y a dans le monde, la répartition apparemment arbitraire du bonheur et du malheur ne sont qu’une apparence. En réalité, tout un chacun reçoit ce qu’il mérite. Même l’enfant battu par des parents drogués mérite son malheur. Le malade mental, le retardé, les homosexuels et les millions de Juifs tués par les Nazis ont mérité leur sort, à cause du mal qu’ils ont dû faire par le passé. L’esclave que l’on bat à mort ou presque, l’a mérité, sinon pour ce qu’il a fait aujourd’hui, du moins pour ce qu’il a fait dans d’autres vies. Toute souffrance a été méritée, selon la loi du karma.

Le karma est mon destin spirituel. Le karma est en quelque sorte l’ensemble de tous les éléments additionnés au cours des vies précédentes. Additionné des actes de nos ancêtres:

Philippe de Lyon: Leurs causes.

Pour connaître la cause des maladies, il faudrait se connaître soi-même, c’est-à-dire savoir d’où l’on vient, où l’on est et où l’on va, ce que nous ignorons entièrement pour le moment. Ce n’est que bien plus tard, quand notre âme aura suffisamment travaillé, que nous pourrons le savoir. (31-12-1894)

Les maladies ne sont pas des punitions. Dieu ne punit pas. Ce que nous appelons châtiment ou punition n’est qu’une difficulté logiquement attachée à nos actes précédents.

Si notre âme n’était pas malade, notre corps ne le serait pas non plus. (4-12-1893)

rien n'est figé, tout vit tout se transformeLeur durée. Une maladie peut durer plusieurs vies et n’être pas terminée à la mort de l’homme. Il faut que le mal soit changé en bien. Si un malade meurt sous le bistouri, il reviendra estropié. Le mal restera sous une forme latente. (Jambe : coxalgie ; bras : trop court ou atrophié ; rein : il renaîtra bossu ou le deviendra, etc.). Mais, si l’on demande au Ciel avant l’opération et que le malade meure quand même, il mourra guéri, c’est-à-dire qu’en revenant il n’aura plus cette maladie, (6-2-1904)

Quelquefois l’esprit peut demander que le corps ne guérisse pas, afin de souffrir encore. L’hérédité. Parfois dans une même famille tous les enfants sont atteints de la même maladie. C’est une façon de payer les dettes. L’Evangile vous dit bien que les petits-enfants paieront les dettes des grands, parents jusqu’à la cinquième génération et quelquefois jusqu’à la septième. (16-4-1896)

C’est une erreur de croire que les maladies sont héréditaires. Ce qui est héréditaire, c’est le mal moral commis par un membre d’une famille, lequel est obligé de revenir payer sa dette ou expier sa faute. Mais il faut pour cela que les témoins de cette faute soient présents, sinon le pardon même de cette faute serait sans valeur. Celui qui vient pour expier une faute obéit à une force irrésistible, rien ne pourrait l’en empêcher. La folie. La plupart des cas de folie ne sont que des possessions. Je vous en donnerai une comparaison.

Supposez une maison que l’on vient de bâtir ; elle est vide en apparence, mais en réalité des esprits y font leur demeure et, si vous y alliez une nuit vers minuit, vous vous en apercevriez peut-être. Qu’un locataire vienne alors s’y installer un jour, si la maison pouvait parler elle dirait : On change continuellement ici ; le précédent habitant était mieux ; et que dirions-nous de la maison? qu’elle est folle. Le fou de même est sincère et dit ce qu’il sait. Il pense, sent et voit successivement tout ce qu’il dit, mais il oublie aussitôt et passe à un autre sujet. Nous qui ne voyons rien nous appelons cela de la folie.

L’exorcisme. Celui qui veut exorciser un possédé, guérir un être possédé par de mauvais esprits en leur commandant de sortir est semblable à un soldat qui dans une caserne voudrait commander à ses camarades. S’il donnait un ordre, on commencerait par en rire ; s’il insistait, ceux de ses camarades à qui il commanderait ainsi commenceraient à l’attaquer et lui feraient subir une brimade, tandis que si un officier donnait le même ordre, tout s’exécuterait immédiatement. Il en est de même dans le monde des esprits. La médecine divine. Il n’y a que le Ciel qui puisse accorder du soulagement. Tout soulagement obtenu par un autre moyen que par le Ciel se paiera soit par la maladie, soit par la souffrance, soit par la désorganisation. (22-1-1902)

Pour guérir les malades, il faut les connaître depuis plusieurs siècles, lire sur leur front et dans leur coeur et pouvoir leur dire : Allez, vos péchés vous sont remis. Pour cela il ne faut pas avoir peur de descendre comme font les racines d’un arbre, et vous aurez un côté dans le Ciel et l’autre dans le tréfonds.

La Vie, l’Amour et la Lumière étant en vous, vous saurez tout et vous pourrez agir comme bon vous semblera.(24-3-1903)

C’est cette manière qu’on emploie ici (séances). C’est la plus simple et la plus difficile. Je n’agis ni par magnétisme ni par passes.
Je passe devant vous, vous me dites ce que vous avez ; au moment où vous m’expliquez ce que vous ressentez il se passe quelque chose de surnaturel en vous et, si mon âme entend vos paroles, vous êtes guéri sur-le-champ. (5-7-1896)

Si vous aviez la charité, vous obtiendriez le soulagement et la guérison de ceux qui souffrent.

Il n’y a qu’à demander à Dieu. Avec la confiance et la foi on soulèverait des montagnes. Ne l’avez-vous pas lu aussi dans l’Evangile? (30-11-1893)

Pour soulager les malades il faut demander à Dieu le pardon de leurs fautes et, au même instant, l’âme se sent réconfortée et le corps s’en trouve par la suite soulagé. Si l’on avait la foi, on se soulagerait tous les uns les autres. (5-11-1889)

Quand on demande pour un malade, le Ciel accorde en proportion de l’actif du malade et de la personne qui demande. Le malade sera guéri ou soulagé, ou on lui donnera du courage pour supporter son mal.

Le Ciel ne saurait guérir sans laver, sans pardonner et effacer les fautes. (6-2-1904)

Les maladies peuvent se guérir pourvu que les malades le veuillent bien; mais souvent ils se refusent à reconnaître qu’ils ont pu faire le mal et à demander pardon. Ils se croient purs, parfaits, sans reproche. Vous m’objecterez que ces mauvaises pensées leur sont inspirées par ceux qui les entourent. Peu importe.

S’ils avaient cherché à avoir de bonnes pensées, ils n’en recevraient pas de mauvaises. L’âme qui possède la Lumière peut en s’approchant du malade le soulager, car le mal a horreur de la Lumière et fuit alors, momentanément. Vous pouvez défendre au mal de revenir, c’est bien simple.

Il est inutile de chercher à savoir pourquoi un malade a telle ou telle maladie ; l’essentiel, c’est de marcher en aimant son semblable, c’est tout ce que Dieu demande. (16-11-1893)

Une personne qui aurait confiance en Dieu pourrait dire à celle qui souffre : Que ton bras, que ta jambe soient guéris, et ils seraient guéris. (12-2-1902)

On peut se priver pour soulager quelqu’un, mais il faut le faire d’abord et non après que le Ciel a exaucé notre demande.
Le véritable jeûne, c’est de se priver même du nécessaire pour donner à celui qui n’a pas. (21-2-1895)

Une chose très simple, de l’eau même, fera du bien au malade, si l’intention est de faire du bien. (5-2-1902)

L’oubli est une sorte de pardon, le plus facile.

Quand un de nos organes oublie son mal, c’est le commencement de toute guérison. Soyez complètement désintéressés. Si vous êtes malade et que vous demandiez la guérison dans une prière, que ce ne soit pas pour en retirer un profit ou une satisfaction personnelle, mais bien pour que d’autres que vous en profitent. (14-4-1903)

Si l’on est guéri d’une maladie quelconque, c’est que notre âme est dégagée, c’est une grande grâce qui est accordée. Il faut se pénétrer que quelqu’un s’est chargé de ce fardeau. (15-1-1895)

Les médecines. Lorsqu’un homme marche, il laisse à droite et à gauche un effluve magnétique, positif d’un côté, négatif de l’autre. Chacun d’eux se dédouble aussi, attiré qu’il est par la terre, de sorte que la trace est marquée sur terre par deux lignes parallèles de fluides contraires. C’est comme cela que le chien, par son flair, sent l’homme et suit sa trace ; c’est pour cela qu’il va de droite et de gauche reconnaître ces traces. Le soulagement des maladies par le magnétisme naturel, par les fluides que chaque homme possède existe, et dès les temps les plus anciens il a été connu. Pour guérir les malades le magnétisme peut faire beaucoup de bien, mais il faut avoir les mains excessivement propres pour le pratiquer. (24-3-1903)

Il faut que le magnétiseur sache ce que c’est que de souffrir corps et esprit ; c’est pourquoi il y a des personnes qui ont tant de pouvoir magnétique. (18-7-1897)

Il y a un grand nombre de magnétiseurs et de spirites qui agissent en prenant consciemment ou non le mal d’une personne pour le mettre chez une autre ; le mal est en effet intelligent comme vous et, en lui parlant, il vous entend. Quelques-uns le font par intérêt, d’autres par ignorance. Mais ici, vous avez pu le voir, le mal est changé de nature en passant par nos mains. Et notre but était de faire des magnétiseurs qui eussent les mains assez propres et la conscience pure pour que, en passant par leurs mains, le mal ne restât pas mal mais devînt bien.

Tous vous pouvez vous soulager, vous guérir même les uns les autres par le magnétisme sur les parties malades et en demandant à Dieu. Mais, pour être exaucé, il ne faut pas avoir de rancune contre personne, aimer son prochain comme soi-même, et ne pas compter sur ses propres forces qui ne sont rien, mais sur Dieu. (7-1-1894)

Lorsque vous n’aurez plus d’orgueil et que vous saurez que vous n’êtes rien, vous obtiendrez par le magnétisme d’aussi bons résultats sur vous que sur les autres malades. (22-1-1902)

Il y a des cas où la médecine spirituelle ne saurait agir ; ce sont les cas où nulle oeuvre n’a été faite pour le Ciel.  Alors la médecine matérielle (homéopathie, allopathie) peut encore agir, car la matière cherche toujours à s’accroître et elle peut avoir mérité de le faire. Un médecin n’a le droit d’opérer quelqu’un chirurgicalement ou même de soigner médicalement que s’il obtient de lui la promesse d’une amélioration morale quelconque. Sans cela le malade et le médecin sont coupables et responsables. Si, au contraire, il agit ainsi, il lui suffit de soigner son malade et il guérit. Un médecin ne guérit jamais, il n’est que l’instrument de la guérison.

Il ne faut pas arrêter trop tôt la fièvre d’un malade parce qu’elle le nourrit et il peut demeurer ainsi longtemps sans danger. En coupant la fièvre trop vite, on peut empêcher une maladie de se déclarer et de se développer; le malade peut mourir ou, souvent, un organe reste atteint pour le reste de son existence. (9-6-1895)La fièvre est dans le cliché un défenseur du malade. Autour du malade il y a trois combattants:le malade, les esprits de la fièvre, le médecin. Si le médecin est un médecin ordinaire qui remplit matériellement sa fonction, les esprits ne le voient pas ou voient un serviteur, un ami du malade qui apporte de l’eau ou des bandes de toile ; ils n’y trouvent rien de mal.

Si au contraire le médecin conjure le mal de partir, ils le voient. Et alors deux cas peuvent se produire. Ou le médecin sera le plus fort et on lui obéira parce qu’on aura reconnu son titre et sa puissance, ou il sera le plus faible et n’aura aucun titre à conjurer. Alors il arrivera ce qui arriverait à un cordonnier se jetant sur un malade avec son tranchet et voulant chasser les médecins qui l’entourent : on l’arrêtera.Un médicament, pour faire tous ses effets, doit être désiré et demandé par l’organe malade.
Les médecins croient qu’ils n’ont qu’à écrire toujours la même formule. Ils oublient que, en un siècle, saisons, maladies, température, remèdes, vie terrestre, essences végétales changent, dans les bêtes et dans les plantes. (30-4-1903).

Rien n’est mort, tout est intelligent. C’est ce que ne savent pas les savants et ce qui les déroute.
Ainsi un inventeur découvre les propriétés d’un médicament. Il l’administre pendant cinq ou six mois et les malades sur lesquels il expérimente sont guéris. Puis, au bout de ce temps, la vertu du remède s’éteint. Cela tient à ce que la Nature aime la simplicité et déteste l’orgueil. La vertu a disparu au fur et à mesure de l’apparition de la cupidité du pharmacien ou du fabricant qui tirent sans permission du Ciel et pour leur propre gloire ou leur propre satisfaction un profit déraisonnable du remède. (5-2-1902)

Les remèdes – Les plantes. Les simples, les plantes, ont chacune leur action propre sur une maladie.
La plante qui doit guérir est au voisinage même de l’endroit d’où peut naître la maladie ou l’accident.

La Nature a toujours mis le remède à côté du mal.Ainsi les plantes qui poussent sur les rochers escarpés sont propres à guérir des chutes et des contusions. Les plantes utiles médicalement sont, par ordre de puissance : le serpolet, l’absinthe, le genévrier, le houx dont on peut tirer un médicament pour l’estomac, le gui qui peut fournir le meilleur anesthésique, et le muguet. Le muguet est un adoucissant. Le houx pourra guérir les congestions aiguës, angines, raideur des membres, exostoses. C’est un puissant médicament. De toutes les autres plantes le miel contient la quintessence. Le miel peut être employé dans toutes les angines, mais il ne faut pas le décomposer.En général les plantes à odeur douce et suave, faible, sont plus actives.

L’odeur, le parfum est en effet une vertu de la plante qui ne demeure pas ; et, comme une plante ne peut pas tout avoir, si elle a un fort parfum, elle a peu d’action médicamenteuse.

La mousse contient en elle-même une puissance vivifiante. Mettez de la mousse dans l’eau, elle deviendra plus active.
Mettez-en dans une terre aride, cette terre deviendra capable, au bout de peu de temps, de nourrir de la vigne. La mousse est une véritable terre vierge. Celle qui naît au pied des rochers est particulièrement active ; elle reçoit en effet la poussière de la roche à sa formation même, et permet la naissance de la terre véritablement vierge. Le tabac en applications, imbibé ou non d’alcool, est un remède contre les engorgements ganglionnaires scrofuleux. Les plantes rugueuses ont une action sur les maladies de la peau.

Les préparations des végétaux doivent se faire dans l’eau salée chaude (macération dans un bocal bouché). Les portions végétales doivent être écrasées. Le sel (minéral) est en effet beaucoup plus désireux de se charger de principes végétaux et animaux que l’alcool qui, actif par lui-même (il ne doit s’employer qu’extérieurement), est végétal d’origine.

Pour la préparation de l’huile de foin, le foin doit être mis dans une cornue, sec (séché au soleil sur un plan incliné) et privé d’air. On distille alors à sec. Un long tube (20 mètres) aboutit à une caisse ou étuve dont on peut régler la température. Les fumigations sont excellentes contre les maladies de peau.  A défaut de cela, l’huile essentielle en applications. Le meilleur mode de préparation d’une teinture est la suivante : la plante doit être cueillie fraîche, le soleil étant levé; à peine rincée; la mettre à macérer vingt-quatre heures dans de l’eau froide distillée. L’eau doit être distillée parce qu’alors elle est privée de sels et plus avide d’en recueillir.

L’eau de macération est mise de côté. La plante est alors traitée par l’eau distillée bouillante, en décoction. L’eau de décoction est mise à part. Si l’on distille alors ces deux eaux et qu’on les mêle, on a la meilleure teinture de la plante ; toutes les huiles essentielles ont été retirées et ont passé.

Filtrer une solution de corps végétaux ou animaux la vieillit, et elle s’altère beaucoup plus vite.

Pour obtenir du vin, puis de l’eau-de-vie sans danger pour la consommation, il suffit de récolter le raisin pendant la nuit et de le laisser cuver, puis de le faire reposer à l’abri de toute lumière du jour ; ensuite le distiller sans lui laisser voir la lumière naturelle pour en faire de l’eau-de-vie qui ne possède plus alors de principe nuisible et d’action nocive.Quelques indications thérapeutiques.Il y a trois médicamentations utiles : la purgation, le vermifuge, le sudorifique. Ce dernier seul peut guérir le refroidissement.

ll y a dans le sel en injections intraveineuses, en applications, en boisson, une grande vertu médicamenteuse. Le sel, dans un corps infecté, neutralisera et entraînera les produits morbides, calmera la fièvre.

Avec de la charpie de toile, même neuve, mise en duvet et de l’huile à 500i, on fait une pommade précieuse contre les écrouelles, scrofule.
Il faut chercher dans le lait l’acide lactique ; l’acide lactique est un acide faible parce qu’en lui se trouve combiné un principe que la chimie n’a pas découvert et qui est un alcali.
C’est cet alcali qui, une fois séparé, sera puissant contre les cancers et contre les maladies de la peau. Il faudra essayer aussi cliniquement l’action de l’acide. La vipère porte en elle le contrepoison de sa morsure : c’est sa graisse et son sang. Si l’on avait le courage de déchirer cette vipère qui vous mord et de frotter avec sa graisse les plaies faites, l’intoxication ne se produirait pas.
Un jour viendra où on pourra guérir les malades en projetant des rayons lumineux de nuances
différentes sur les différentes parties du corps. Ainsi le vert est la nuance appropriée aux coliques hépatiques. (23-3-1894)

Lorsque le vaccin est ordonné par la loi, vous devez vous faire vacciner. Mais, si vous voulez faite vacciner votre enfant de crainte qu’il ne prenne la variole, c’est un manque de confiance envers Dieu qui sait le préserver s’ll le veut. Et, si votre enfant prend la variole, c’est qu’il était marqué pour l’avoir. Ne faut-il pas passer par toutes les souffrances pour comprendre celles de nos frères et y compatir?
(10-4-1895)

Philippe de Lyon https://www.philippedelyon.fr/

On hérite à la mort de quelqu’un, on hérite des débits et des crédits. On hérite de dettes ou de biens de valeur. C’est un peu un parallèle matérialiste.

Peut-on changer un karma: oui
Peut-on annuler un karma……c’est un peu raccourcis. Annuler non, mais de grands changements oui
Peut-on refuser son karma: non, enfin si. enfin non, enfin si. Pour faire simple, ce qui n’est pas possible, une âme peut refuser de naître dans une vie. Elle refuse les expériences qu’elle aura à vivre, les souffrances le plus souvent.
Elle attendra son tour. C’est hyper schématique comme explication, mais ça se tient un peu tout de même

poeme: je ne lis pas l’avenir dans le marc de café

chyriane a envoyé un poème en commentaire…..Il faudrait le publier

quand j’entends le son de ta voix
tout flotte autour de moi,
mon coeur s’emballe
ignorant ainsi, pourquoi
on ne se doit rien
je t’aime juste en secret.

quand je m’étonne de cette détresse
qui me prend d’un seul coup d’un seul
sans comprendre cette allégresse
je me demande ce qui m’ effraie.
toi la cause de ma tristesse

abattue par ton manque de sentiments
tu me voies gaie, délurée et charmante
mais point d’autres choses en vue
point de complicité ou de mise à nue

tu m’as relégué au rang de madame tout le monde
propageant cette nouvelle autour de toi
tu me forces à constater cette inégalité
je t’aime pour l’éternité

je ne lis pas l’avenir dans le marc de café
inutile puisque, ne me rendant pas plus joyeuse
je suis celle, qui par ton affection est la femme sérieuse
mais pas suffisamment pour te plaire et te rendre heureux.

il faut que tu saches, que moi-même en sursis
de ces sentiments se dévoilant quand je te vois
je les refoule, me donnant bonne conscience
que tu n’es finalement pas fait pour moi.

je t’en veux pas ! ainsi veut la vie
je te laisse tranquille et en dehors je te fuis
Quelle veine, je sens déjà que tu ne me plais plus
et je fais tout pour qu’il en soit ainsi à coup sur
afin de ne pas être déçu.

je m’en veux d’y avoir espérer et d’y avoir cru
mais c’est pas grave je n’en ai aucune rancune
maintenant que c’est dit et entendu
on ne m’y reprendra plus.

chyriane

ps: on ne peut même pas lui répondre: elle n’a pas laissé d’email

Ptéros: contacts avec nos chers disparus?…

Ptéros vient d’envoyer ces réflexions en commentaire. Le voici en article

CONTACT AVEC SES CHERS DISPARUS ?…

Je lis de ci de là, un grand nombre de messages concernant la recherche de contacts avec des êtres chers, disparus prématurément ou non, et je m’interroge…

Étant donné mon âge, vous imaginez bien que ma vie est déjà jonchée d’un nombre grandissant de disparitions plus ou moins «  justes « , plus ou moins tragiques, aussi bien parmi mes proches, qu’au sein de ma famille.

Je n’ai pourtant jamais ressenti le besoin d’entrer en contact avec ces êtres que je chérissais tant, mon jeune frère par exemple, dont j’étais très proche, disparu à la suite d’une maladie dégradante.

Je ne me rends pratiquement jamais sur leurs tombes, et quand je pense à eux, c’est avec une grande tendresse. Je les sens près de moi, mais je ne les sollicite pas, ce qui me pousse en lisant ces différents témoignages, à me demander si je suis normal …

J’ai tendance à penser que le monde dans lequel ils se trouvent est meilleur que celui dans lequel je vis, je ne les envie pas, je ne suis pas pressé de les rejoindre, et je ne me demande même pas si je les reverrai un jour, cela n’étant pas ma priorité du moment.

J’ai l’impression que ma vie actuelle m’appartient en propre, et que je doive la vivre pleinement, avec les hauts et les bas qu’elle m’apporte chaque jour.

Je pense que le monde dans lequel je vis est trop rempli de gens qui en pensant au passé, oublient de vivre au présent, et comme je suis incapable de changer ce passé qui parfois nous accable, je me sens obligé de vivre au présent, avec tout ce que cela comporte comme « égoïsme obligatoire «

Je pense que nous sommes ici pour vivre Notre Vie, et pas celle des autres… Chacun d’entre nous à un chemin à parcourir, chacun d’entre nous est autonome, même si notre attachement est parfois très fort, chacun d’entre nous est totalement à la fois indépendant, et… dépendant.

Indépendant car revêtu de son libre arbitre qui lui permet à chaque instant d’agir à sa guise, et dépendant du sort que le ciel lui réserve.

Notre vie ne nous appartient pas, elle nous est prêtée, et il arrive un jour où nous devons la rendre… Notre parcours est plus ou moins long, plus ou moins dur, mais c’est le nôtre…

C’est peut être pour cette raison que je garde en moi les souvenirs des être chers qui m’ont quitté, que je pense à eux avec tendresse, que je n’ai gardé d’eux que les bons souvenirs, et que j’essaie de vivre ma vie le plus sereinement possible, sachant qu’un jour proche ou non, moi aussi je vais devoir la rendre…

Il m’est arrivé il n’y a pas bien longtemps de penser que ce moment était venu, et un bref instant de panique passé, je me suis assez rapidement senti presque léger, et prêt à y aller…

Mon seul souci fut de souhaiter que mes proches ne soient pas trop malheureux, qu’ils comprennent que c’était mon tour, tout simplement.

A la lecture de tous ces messages de désespoir, émis par des personnes qui ont perdu un être cher, et qui essaient, et qui parviennent parfois, à entrer en contact avec eux, je me demande si je souhaiterai qu’une fois la haut, on me sollicite aussi…

Pour le moment, ma réponse est : non… Car j’ai l’impression qu’une fois la haut, mon horizon serait tellement différent de celui dans lequel je vis, que je n’aurais pas envie de revenir.

Depuis que l’homme existe sur terre, des milliards d’individus s’y sont succédé, et j’imagine avec humour la gigantesque cacophonie que provoquerait chaque être vivant, qui entrerait en contact avec un être décédé.

Je pense que ces mondes dits parallèles ne doivent pas être chamboulés, je pense que le chagrin est quelque chose de personnel, et … de légèrement égoïste…

Si je baigne dans la lumière, le bonheur et la joie, si j’ai la certitude que chacun d’entre nous aura un jour cette chance, pourquoi devrais-je sacrifier ces instants ?…

Pourquoi devrais-je satisfaire le sentiment égoïste d’un être qui sous le prétexte que je lui manque, me priverait du nirvana qui m’est offert ?…

Car j’ai l’impression qu’en étant sollicité ici bas en permanence, je serai privé de ma nouvelle
vie, ces prières émanant du bas me coupant du monde du haut.

Le chagrin et la tristesse sont des sentiments humains et licites dans le monde du bas, mais
existent-t-ils la haut ?…

Et pour pousser un peu plus loin la réflexion, suis-je bien certain que cet être qui me manque tant, souhaite lui aussi me retrouver plus tard ?…

Ais-je la certitude que c’est avec plaisir qu’il répond à mes appels ?… Et s’il le fait, cela ne représente-t-il pas pour lui une somme d’efforts considérables dont il n’ose me parler ?…

Et pire encore : Es-ce bien lui qui me répond ?… Et si c’est bien le cas, en le faisant n’enfreint-il pas là haut, une loi que j’ignore, et qui risque de lui être préjudiciable ?…

Je respecte la démarche faite, la pensée émise par chacune de ces personnes qui sont dans le désarroi, et je ne les juge surtout pas, car je ne suis pas à leur place, je me contente simplement de délivrer le fond de ma pensée actuelle.

Partant de ce principe de respect, je ne me sens pas la force d’intervenir dans la vie des autres, sauf quand on me le demande bien-sûr, mais comme sur ce forum chacun s’exprime et sollicite parfois une aide ou un conseil, je me suis permis d’émettre ce commentaire tout à fait personnel.

Pteros

Texte de Pteros: L’homme : Je vous salue Marie…

Pteros m’a envoyé ce texte pour le publier sur ces pages. L’homme : Je vous salue Marie

JE VOUS SALUE MARIE

L’homme : Je vous salue Marie…
Marie : Je te salue aussi…
H. : Pardon ?… Qui parle ?…
M. : Et bien moi !… Tu me salues, alors je te salue aussi !…
H. : Mais… C’est-à-dire que je fais ma prière…
M. : Oh pardon !… Vas-y, je t’écoute…
H. : Je vous salue Marie pleine de grâces…
M. : Sais-tu pourquoi le mot : grâces s’écrit au pluriel ?… Sais-tu pourquoi Marie est pleine de grâces ?…
H. : Euh non !… Je suppose qu’elle est la grâce même par sa grande bonté…
M. : Et bien en vérité la première grâce qui m’a été accordée, l’a été par l’Archange Gabriel qui m’a fait savoir que j’avais été choisie pour mettre au monde un Etre d’origine Divine…
J’ai ensuite vécu ce que toute mère vit et partage, en élevant ses enfants.
Puis est arrivée la crucifixion de mon fils bien aimé, à laquelle j’ai assisté impuissante, implorante et anéantie.
Au milieu de ses souffrances, je l’ai entendu demander à son Père de pardonner à cette foule qui le condamnait, et à ses bourreaux qui le tuaient.
C’est alors que j’ai compris que cet homme qui m’appelait « Mère » était bien plus que mon fils, et qu’il était bien le Fils de Dieu, ce que lui reprochaient les religieux juifs.
Et à cet instant même, Il m’a accordé sa grâce pour ce que je ressentais pour Lui, et pour ne jamais L’avoir empêché de mener à bien sa mission, même s’il m’arriva parfois de ne pas bien le comprendre.
Puis lorsqu’à mon tour je fus appelée au ciel, le Père de mon fils m’accorda la grâce de venir vous aider, en ma qualité d’Etre issu de la terre comme vous, donc plus proche de vous.
Voilà pourquoi je suis remplie de grâces … Tu peux poursuivre ta prière…
H : Le Seigneur est avec vous…
M. : Oh oui !… Le Seigneur est toujours avec moi, et je suis toujours avec Lui, comme IL peut être aussi avec vous à tout instant, si vous Le sollicitez, si vous Le priez.
H. : Vous êtes bénie entre toutes les femmes…
M. : En réalité toutes les femmes sont bénies, car elles ont l’immense privilège de donner la vie, ce qui constitue un miracle permanent dont vous n’imaginez pas la portée. Et je suis aussi bénie par le Père qui m’a fait l’honneur de me permettre de donner la vie à Son Fils bien aimé.
H. : Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni…
M. : Je suis bénie parce que Jésus est béni, et Jésus est béni par son Père qui Lui a permis de naître parmi nous.
C’est au cours de son baptême par Jean le Baptiste qu’Il reçut l’Esprit Saint qui L’éleva au rang de Dieu sur Terre.
H. : Sainte Marie, Mère de Dieu…
M. : En réalité je ne suis devenue  Mère de Dieu qu’après le baptême, car auparavant Jésus était mon fils bien aimé, et aussi le Fils de Dieu. Puis arriva le baptême et l’Esprit Saint qui descendît sur Lui, et qui Le fit Dieu car à ce moment IL fut UN avec le Père.
H. : Priez pour nous pauvres pêcheurs…
M. : Lorsque je fus au pied de la croix, mes prières s’adressaient à Dieu pour le salut de mon Fils bien aimé, et lorsque celui-ci fut emporté dans les cieux, Il me donna la capacité de prier pour vous, pour appuyer vos propres prières.
L’image que vous avez de moi me rapproche de vous, et c’est en ma qualité de Mère du Fils de Dieu qu’il m’a été permis de vous rendre quelques visites sur terre, pour vous apporter la bonne parole, et pour renforcer votre foi.
Chaque fois que vous me priez, je prie aussi pour vous, je suis votre ambassadrice dans le Ciel, et je défends votre cause auprès de mon Fils bien aimé. Si elles sont sincères, vos prières sont toujours entendues, et vous devez toujours remercier le Ciel, même si vous n’obtenez pas tout ce que vous demandez… Vous devez bien comprendre qu’il y a des épreuves par lesquelles vous devez passer, et dans ce cas la prière les allègera, mais ne les supprimera pas.
Lorsque vous priez vous êtes en état de demande et d’humilité, vous reconnaissez vos pêchés, vous vous inclinez, vous tendez vos pauvres mains vides et ouvertes, pour recevoir ce qui vous manque tant, et que vous ne pouvez pas obtenir par vous mêmes…
H. : Aujourd’hui et à l’heure de notre mort…
M. : Par ta prière tu me demandes de prier pour toi maintenant, afin que ce que tu demandes te soit accordé, et aussi lorsque le moment sera venu de remettre ton âme à Dieu.
Mon fils le Christ a dit : «  Je suis le chemin… » Et bien je suis là pour vous guider vers ce chemin, afin que vous puissiez le prendre pour Le rejoindre…
Comprends-tu le sens de chaque mot de cette prière que tu viens de prononcer ?…
H. : Oui !… Maintenant que vous me l’avez expliquée, j’en comprends vraiment le sens profond.
M. : Et bien désormais, chaque fois que tu prieras, tu penseras bien à chacun des mots que tu prononceras. Plus ta prière sera profonde et sincère, et plus tu auras des chances qu’elle soit entendue, aussi bien par moi, que par mon Fils qui est aux cieux.
H. : Merci Très Sainte Vierge Marie !.. Et merci au Seigneur de vous avoir permis de nous assister et de nous aider dans nos prières.

Texte de Pteros: le juste milieu

Texte de Pteros: le juste milieu LE   JUSTE  MILIEU….

En cet après midi d’été, le jeune homme était allongé sous un arbre dont l’épais feuillage encore vert et ondoyant, le protégeait des rayons intenses d’un soleil généreux et persistant.

A quelques mètres de lui, le fleuve serpentait langoureusement dans la plaine, et il pouvait entendre les conversations des passagers du bateau qui avançait lentement, sur l’eau calme et reposante.

« Si la corde est trop tendue elle rompt, et si elle n’est pas assez tendue, elle ne résonne pas… Tu dois trouver la bonne tension … » Ainsi parlait le professeur de violon à son élève installé sur le pont du bateau, et cette phrase à l’apparence anodine, éveilla chez le jeune homme qui semblait endormi, une série de réflexions qui le tirèrent de sa torpeur.

Il jeûnait depuis plusieurs jours pour purifier son corps, ainsi que son esprit, et sa faiblesse allait en augmentant, de telle sorte qu’il sentait bien qu’il ne pourrait bientôt plus se lever sans aide… Avait-il assez jeûné ?… Avait-il trop jeûné ?… Etait-il indispensable de jeûner pour se purifier ?…

Ses questions se bousculaient dans sa tête … Le juste milieu, toujours trouver le juste milieu … Son corps avait souffert de ce jeûne qu’il s’était volontairement imposé, et maintenant il se demandait s’il avait eu raison de le pratiquer pendant aussi longtemps.

Dieu lui avait offert la vie, il lui avait pour cela, donné un corps qui devait lui permettre de franchir toutes les étapes de cette vie, pour peu qu’il en prenne bien soin, et le jeûne qu’il s’était infligé commençait à perturber sérieusement son organisme.

Cette simple phrase qui pourtant ne lui était pas adressée, le tira de la torpeur qui peu à peu envahissait son esprit : elle était arrivée à point nommé, elle était exactement la réponse à la question qu’il se posait. Il décida immédiatement de mettre fin à ce jeûne, et de restaurer correctement ce corps qu’il avait volontairement fait souffrir.

Il avait jusqu’à présent observé la vie de ses proches, il avait longuement médité sur leur comportement, sur leur façon d’évoluer, de penser et d’agir, il avait beaucoup réfléchi, et il était encore en pleine réflexion quand cette phrase anodine vint percuter son esprit, et ouvrir le  chemin de l’éveil de Siddharta Gautama, cet éveil qui allait l’amener à devenir bientôt, le Bouddha que chacun connaît aujourd’hui.

Nous devons respecter notre corps car c’est un don de Dieu, et si nous voulons honorer ce Dieu qui nous a fait cet inestimable présent, nous ne devons pas nous dévaloriser, nous devons toujours maintenir un certain équilibre entre notre mental et notre physique, les deux étant étroitement liés.

Les pénitents qui parcourent pieds nus des kilomètres, en se flagellant jusqu’au sang, iront-ils au paradis ?… Suffirait-il de torturer son propre corps pour obtenir la permission de monter au ciel ?… Pourquoi ces gens en paraissent ils si convaincus ?… Comment cette idée a-t-elle pu germer en eux ?… Qui leur a donc inculqué une telle certitude ?… Cette volonté et ce courage ne pourraient ils être utilisés pour une autre tâche ?…

Le Christ était cloué sur la croix, et autour de lui la foule s’agitait, certains le conspuaient, d’autres pleuraient, et ses bourreaux le regardaient souffrir. Il tourna alors son regard vers le ciel, et dit : «  Père Pardonnez leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font… »  En cet instant de douleur et de peine, il  demanda à son Père de pardonner à ses bourreaux qui l’avaient torturé, à cette foule qui l’avait conspué, et à ses juges qui l’avaient condamné.

Cette grandeur d’âme, cet esprit dénué de rancune et de haine, confirment s’il en était besoin, le caractère particulier de cet Homme, qui a sans crainte affronté la mort, pour que vivent ses convictions.

Il savait qu’en chacun de nous siège une parcelle de ce Père auquel il s’adressait, il savait que cette étincelle divine, souffrait en silence de voir le mal que ces gens s’infligeaient inconsciemment : leurs âmes impuissantes en souffraient, car elles savaient que c’était le fils de Dieu  qu’ils châtiaient ainsi, elles savaient aussi qu’en le tuant, ils tuaient également le Père qui était en lui, et en eux.

Cette âme divine qui nous habite, et qui souffre parfois des fautes que nous commettons, sans pouvoir nous dire que nous sommes dans l’erreur, car son langage est trop souvent incompris par notre esprit fougueux.

Et dans sa grande clémence, dans l’amour immense qu’il avait montré pour son prochain durant toute sa vie, il pardonnait lui aussi à tous ces gens qui le tuaient, qu’il avait aimés et qu’il continuait d’aimer malgré tout.

Le juste milieu constitue la véritable règle de conduite à tenir pour mener à bien une existence exemplaire,  pour toujours rester dans la lumière de l’enseignement, de la sagesse et de l’amour, sans tomber pour autant dans le fanatisme ou la démagogie ou le prêchi prêcha… Ni trop, ni trop peu…

La prière, la charité,  le pardon, sont des vertus que nous devons apprendre, comprendre,  appliquer, et développer tout au long de notre existence, afin de parvenir à cet équilibre qu’on appelle la sagesse. Et puis quand nous baignerons enfin dans cette sagesse, il se peut, il se pourrait, que nous nous apercevions  alors, que l’amour suffit à tout mais… Dieu, que le chemin est long…

La Charité

Les mendiants ont beaucoup inspiré Victor Hugo qui en parle dans «  Les Contemplations, « et qui leur fait dire «  la charité s’il vous plaît.. » dans «  Notre Dame de Paris. »

Il développa dans «  les mendiants «  la thèse de l’homme plus près de Dieu parce qu’il n’a  aucune autre ressource que la prière, qu’il ne crie pas à l’injustice, et que cette prière le rapproche de Dieu.

Et c’est tout le contraire qu’il nous montre dans Notre Dame de Paris, décrivant des faux mendiants, incroyants, tricheurs et voleurs, attirant la pitié des passants, uniquement par leur aspect misérable.

C’est peut être pour cette raison que nous avons tendance à assimiler la charité à la mendicité ou plus précisément à l’aumône, alors qu’en réalité il ne s’agit là que de la partie visible : faire l’aumône, ou donner quelques pièces à la messe, est censé donner bonne conscience au paroissien qui, une fois son obole versée, va se considérer absout de tout péché…

La charité c’est la vertu principalement développée par Saint Paul, et dont parle également l’apôtre Jean.

Le dictionnaire donne deux significations à ce mot : « vertu qui porte à vouloir et à faire du bien aux autres «  et : « Amour de Dieu et du prochain «.  Au sens propre, il signifie : grâce et joie.

«  Si la charité vient à manquer, à quoi sert tout le reste ?… » Dit Saint Augustin. Ce mot  qui englobe à la fois l’amour, l’amitié, la pitié, ne peut se concevoir que par l’entremise de Dieu, il passe inévitablement par Lui : avoir la charité, c’est  aimer à travers Dieu, c’est pourquoi Saint Paul nous explique qu’il pourrait avoir tous les dons, toutes les vertus de la terre, s’il ne possède pas la charité, c’est-à-dire la possibilité d’appliquer avec l’amour de Dieu, il ne possèdera rien.

Pour être charitable envers les autres, il faut commencer par s’accepter comme on est, par être indulgent et ne pas se dévaloriser, ne pas oublier qu’il y a bien en nous une parcelle de Dieu, et que ce serait lui faire offense que de la rejeter. « Charité bien ordonnée commence par soi-même … » je ne sais pas de qui est ce proverbe, mais il confirme bien que pour donner la charité, il faut d’abord l’avoir.

Etre charitable, c’est faire preuve de beaucoup d’amour pour son prochain, c’est être capable d’aimer non par soi-même, ce qui peut paraître facile, mais  avec la foi du Père qui est aux cieux, c’est-à-dire sans aucune discrimination, ni arrière pensée de retour. C’est donner ce qu’on reçoit, sans chercher à savoir comment cela va être utilisé, c’est donner sans calcul, c’est donner de la joie, de l’amour, de la compassion, de la compréhension, c’est voir en son prochain la parcelle du Dieu qui est aussi en chacun d’entre nous.

Le sens profond de ce mot nous entraine bien au-delà de la simple obole versée au mendiant, il nous fait oublier cette charité primaire, utile sans doute, mais vraiment basique, pour nous tourner vers le Christ qui était La Charité même, non seulement par lui, mais aussi par le Père qui était en lui.

Lorsqu’on pense charité on a tendance à penser presque automatiquement à l’aspect matériel, mais le côté  spirituel est encore plus important, il a pour nom indulgence, compréhension, compassion, don de soi, amour… Ce mot si simple, qui peut nous paraître indigent, à tel point qu’il fait penser en priorité aux  pauvres, renferme en vérité une richesse inestimée, et une infinité de domaines dans lesquels il a sa place.

La prière

Elle doit avant tout être une démarche gratuite : prier par nécessité ou par intérêt, pour demander telle ou telle chose, est en effet à la portée de tout le monde, mais le faire sans raison particulière, pour rendre hommage et allégeance à un Dieu qu’on respecte et qu’on aime, aide à acquérir une certaine sagesse, à trouver une paix intérieure qui rassure, réconforte, et peut amener un regard lucide et profond sur nos proches, et sur le sens de notre vie.

Prier c’est aimer et se laisser aimer, c’est aller à la rencontre d’un Dieu qui est tout amour, et entrer en communion avec Lui.

Il faut absolument éviter de réciter de façon mécanique, comme une litanie, les prières apprises par cœur, il faut faire preuve d’une certaine concentration, et penser vraiment aux mots que l’on prononce, et qui nous engagent.

Il n’est pas obligatoire non plus, de réciter en permanence les prières qu’on nous a apprises, nous pouvons aussi inventer nos prières, c’est la sincérité avec laquelle nous nous exprimons qui compte avant tout.

La prière est un échange : je donne mon amour et ma foi, et je reçois la bénédiction et la joie.

Ne pas oublier que dans notre prière nous demandons que la volonté de Dieu s’accomplisse, et non la nôtre… Etre conscient de notre totale dépendance. Se mettre sous Sa protection, et se libérer, en Lui confiant la gestion de nos problèmes, me paraît être la bonne démarche.

Combien de fois faut-il prier ?…  Les musulmans pratiquants prient cinq fois par jour, et je crois qu’il est demandé aux catholiques de prier deux ou trois fois par jour. Je pense pour ma part, qu’il ne faut pas prier par obligation : chacun doit ressentir ce besoin, et le pratiquer autant de fois qu’il le souhaite.

Ce n’est pas au nombre de prières que nous serons jugés, ou que nous obtiendrons quelque chose, mais au poids, à la conscience, à la présence, que nous aurons apporté à celles-ci.

La prière c’est une petite lucarne qu’on ouvre dans le ciel, et qui nous met en contact direct avec Lui, c’est dans le secret et la confidentialité absolus qu’elle se déroule, et qui permet sans aucune gêne, de soumettre nos problèmes, nos craintes et nos angoisses à une force supérieure qui est capable de les comprendre et de nous aider à en trouver la solution.

Le pardon

 

Le pardon que l’on donne, et celui que l’on reçoit constituent deux démarches indispensables au bon fonctionnement de l’esprit humain.

Ne pas pardonner c’est entretenir et alimenter une haine qui va ronger notre cœur, et entretenir une spirale de violence, néfaste pour nous même et pour notre entourage.

La rancune est un poison tenace dont nous sommes les seuls à pouvoir nous libérer, et c’est par le pardon que nous y parviendrons.

Pardonner ne veut pas dire oublier, le pardon ne rend pas amnésique, mais il permet de relativiser, et de mettre de côté le grief concerné. Et si nous ne sommes pas assez forts pour donner ce pardon, il faut demander à plus fort que nous, par la prière, de nous y aider.

Lorsque nous accordons notre pardon, nous rendons au moins deux personnes heureuses : tout d’abord celle à qui nous avons offert ce pardon qui lui a enlevé un gros poids sur la conscience, et nous même qui nous trouvons libéré de cet écueil qui plombait notre moral.

Je pourrais en ajouter une troisième : notre âme que l’on soulage en allégeant sa mémoire déjà bien remplie, et même une quatrième : l’âme de celui à qui on a pardonné et qu’on libère aussi d’un poids qu’elle aurait eue à supporter, durant de longues et multiples incarnations.

Le pardon donné est donc un bénéfice pour chacun, mais qu’en est-il du pardon que l’on demande pour nous même ?…  pouvons nous pardonner à nous-mêmes lorsqu’il nous est impossible de le demander à la personne concernée ?…

Lorsque cette personne est encore de ce monde, il faut avoir la force et le courage d’aller lui demander son pardon, et si elle le refuse, ce n’est pas trop grave : nous avons fait la démarche, et nous sommes déjà pardonnés, ce serait-ce qu’à nos yeux, et … à ceux de notre âme et de son âme, qui se trouvent quand même allégées.

Lorsque cette personne n’est plus là, le pardon est encore possible, car son âme immortelle le recevra quand même, pour peu qu’on le lui demande.

Le juste milieu

 

Ces trois points qui me paraissent essentiels, mais sans doute pas uniques, car il y en a beaucoup d’autres, étant définis, il nous reste maintenant à en déterminer le dosage…

Passer son temps à prier dans les églises ou ailleurs, en négligeant d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de sa famille, et de ses proches, ne me paraît pas être la bonne solution, cet isolement égoïste serait très mal perçu et donc, le résultat ne serait pas profitable.

Faire une prière tous les matins avant de vaquer à ses occupations, serait un bon commencement, encore faudrait-il bien penser et peser chacun des mots prononcés, et renouveler dans la journée quelques prières pour qu’on comprenne bien que celle du matin n’aura pas été accomplie une fois pour toutes, avant de  passer à autre chose.

La prière n’étant pas la seule    action, il faudrait aussi dans son comportement, avoir une position irréprochable, c’est-à-dire la plus juste possible, afin de ne point trop fâcher ou vexer ses interlocuteurs.

Ce comportement se traduisant autant par les actes, que dans les paroles, il ne s’agit pas de tout accepter, mais au contraire d’agir avec sagesse, et d’expliquer pourquoi certains faits, certains actes, certaines paroles, ne nous  conviennent pas.

La meilleure façon de procéder pourrait être de mêler le Père à notre vie de tous les jours : dès l’instant où Il est dans notre pensée, Il peut nous accompagner partout, ce qui donnerait à chacun de nos actes une dimension plus forte, plus saine, plus responsable… Ce qui nous amènerait aussi à agir avec une responsabilité et une lucidité qui nous éviteraient de commettre bien des erreurs.

Comme nous ne sommes pas encore des purs esprits vivant dans le ciel, nous devons  assumer notre vie matérielle et spirituelle, tout en poursuivant  notre quête vers la sagesse, tout en admettant que le matériel et le spirituel ne sont pas vraiment séparés, et que cette scission a bien été créée par nous même. Le juste milieu consistant en vérité, à rapprocher le bas et le haut, de telle sorte qu’ils en arrivent à se confondre, en ne privilégiant pas l’un au détriment de l’autre… C’est là que se trouve le secret.