Que penser des résultats des primaires du parti socialiste ?

rose blancheArnaud Montebourg a le vent en poupe, il voit son accession vers le pouvoir prendre une tournure presque inespérée. François Hollande va avoir fort à faire pour creuser davantage l’écart avec Martine Aubry. La semaine va être épuisante pour ce face à face qui finalement était prévu.

La gifle pour Ségolène Royal est magistrale. L’humiliation est publique. Sa sortie de campagne est la plus humiliante des expériences.

François Hollande et Martine Aubry vont avoir fort à faire pour rallier les troupes. On ne va entendre parler que de ça pendant les jours qui viennent. Cette campagne sera juste interrompue pour le match de demi finale en coupe du monde de rugby, de la France face au Pays de Galle samedi.

Mais personne ne s’attendait, ni un échec aussi cuisant de Ségolène Royal, ni au score impressionnant du candidat Arnaud Montebourg.

Votre avis ?

Affaire DSK Dominique Strauss Kahn innocenté sur 25 pages accablantes

DSK Dominique Strauss Kahn et Anne Sinclair un couple hors du commun. Un couple qui résiste à la pire des tempêtes. Un couple hors du commun dans une affaire hors du commun.

S’il y a bien un domaine difficilement prouvable c’est bien celui de l’agression. Qu’il s’agisse d’une agression sexuelle ou sur toute autre partie du corps. Il est impossible de prouver qu’une blessure provient de tel évènement.

C’est bien pour ça d’ailleurs qu’il est demandé aux victimes de se faire examiner par un médecin le plus vite possible après l’agression. Passé quelques heures, surtout si la victime prend une douche, les traces commencent déjà à disparaitre.

Martine Aubry et plusieurs ténors du PS doivent être suffoqués là. Mais très heureux pour certains d’entre eux.

DSK Dominique Strauss Kahn est le meilleur candidat que le PS ait eu depuis François Mitterand.

Tout est encore possible

Dans un document de 25 pages adressé au juge qui rendra sa décision ce mardi, le procureur Cyrus Vance explique ainsi que Nafissatou Diallo a menti de manière répétée aux enquêteurs. Ces mensonges ont « sérieusement entamé sa crédibilité de témoin dans cette affaire », a précisé le procureur, expliquant qu’elle avait menti « dans presque tous les entretiens avec les procureurs, en dépit des invitations à dire la vérité ».

« Mensonges répétés et accablants »
Les relevés d’ADN ont bien « établi que plusieurs taches situées sur la partie supérieure de l’uniforme de la femme de chambre de la plaignante comportaient du sperme correspondant à l’ADN de l’accusé », a précisé le bureau du procureur Vance. Mais si les éléments matériels prouvent qu’il y a eu « une relation sexuelle hâtive » avec l’ancien patron du FMI, ils ne prouvent pas qu’elle lui a été imposée, explique le rapport.

Le procureur a également expliqué que la plaignante avait menti à plusieurs reprises aux enquêteurs sur son passé et sur ce qui s’était passé tout de suite après les faits présumés. Elle avait également longtemps refusé d’admettre une conversation téléphonique -enregistrée- où elle aurait évoqué, le lendemain de l’agression présumée, avec un ami emprisonné, la fortune de M. Strauss-Kahn.

Dominique Strauss-Kahn reconnaissant
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn, qui avait plaidé non coupable le 6 juin, ont fait savoir que leur client était « reconnaissant » de la décision du procureur. « Nous avons dit depuis le début que notre client était innocent », ont-ils déclaré dans un bref communiqué.

JUSTICE – Les différentes versions des faits données par Nafissatou Diallo ainsi que le manque de preuves ont eu raison du dossier…

Journée décisive pour Dominique Strauss-Kahn, ce mardi, lorsque l’ex-directeur du FMI sera fixé sur son sort. Lundi, le procureur Cyrus Vance a demandé l’abandon des poursuites pour tentative de viol contre l’ancien patron du FMI. Dans une lettre de 25 pages adressée au juge Michael Obus, il s’explique (PDF en anglais ici).

Un acte sexuel, mais impossible de prouver qu’il était non consenti

Sperme et ADN. Selon les analyses de la police scientifique, une «tâche» située à «2 ou 3 mètres» de l’entrée de la salle de bain de la chambre 2806 contenait bien du sperme de DSK et de la salive de Diallo. Les experts concluent qu’un acte sexuel «de courte durée» a eu lieu: entre sept et neuf minutes au maximum, au vu de la chronologie révélée par l’utilisation des clés de la chambre et d’un coup de fil passé par l’homme politique à sa fille. En revanche, aucune trace ADN n’a été découverte sous les ongles de la femme de chambre, ni sous ceux de Dominique Strauss-Kahn.

«Rougeur» de la zone vaginale. Un examen médical n’a relevé «aucun traumatisme physique visible sur le corps et la cavité buccale» de Diallo. Un examen gynécologique a constaté une «rougeur» sur ses parties génitales (la jeune femme affirme que Dominique Strauss-Kahn a saisi «la partie extérieure de sa zone vaginale»). Selon l’infirmière, il est toutefois «impossible de conclure» que la rougeur ait été causée par un tel acte, ni même qu’il s’agisse «d’une blessure». Un 2e médecin, spécialiste des agressions sexuelles, précise que la rougeur pourrait simplement être due à «une friction, irritation ou inflammation». Il conclut qu’il est «possible mais peu probable» qu’elle ait été causée par l’acte décrit par Diallo.

Blessure à l’épaule. Enfin, la blessure à l’épaule de Nafissatou Diallo n’est pas non plus concluante. Selon un expert, le déchirement ligamentaire et la tendinite révélée par la suite correspondent davantage à la conséquence «d’un geste répétitif». Selon lui, si la blessure avait été causée par un évènement unique et brutal, Diallo n’aurait «pas signalé un allègement de la douleur après seulement douze heures».

Trois versions des faits et des mensonges à répétition

Parole contre parole. Face à l’absence de preuves concluantes, l’affaire est réduite à la parole de Dominique Strauss-Kahn contre celle de Nafissatou Diallo. Dans un procès, la femme de chambre devrait convaincre de son honnêteté. «Si nous ne pouvons pas la croire au-delà du doute raisonnable, nous ne pouvons pas demander à un jury de le faire», écrivent les procureurs.

Versions changeantes des faits. Principal problème aux yeux du parquet: les trois versions différentes que Nafissatou Diallo a données au sujet de ses faits et gestes immédiatement après sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn. Dans une première version, effectuée sous serment devant un grand jury, elle dit s’être enfuie en courant dans le hall du 28e étage de l’hôtel, où elle aurait été découverte apeurée et recroquevillée par ses supérieurs. Dans une deuxième version, elle a déclaré aux procureurs s’être rendue dans une autre chambre pour reprendre son travail et qu’elle aurait rencontré son supérieur par hasard. Dans une troisième version, elle dit s’être rendue très brièvement dans une autre chambre pour y récupérer des affaires. «Ces versions changeantes font qu’il est difficile d’établir ce qui s’est réellement passé au moment critique» lorsque l’incident s’est produit, écrivent les procureurs.

Un viol passé inventé. Le parquet exprime enfin sa méfiance à l’égard de l’accusatrice. Ils évoquent notamment une déposition au cours de laquelle Nafissatou Diallo, en pleurs, leur a parlé d’un viol collectif qu’elle aurait subi en Guinée, ce qui s’est avéré ensuite être un mensonge inventé pour bénéficier du droit d’asile. «Que cela ait été raconté aux procureurs en tant que mensonge délibéré et de manière entièrement convaincante –similaire à la façon dont elle a raconté la rencontre avec l’accusé– est aussi hautement significatif», écrivent-ils. «Mais le plus significatif réside dans sa capacité à présenter cette fiction comme un fait avec une conviction totale.»

Le témoignage de Tristane Banon sans doute pas admissible

Jurisprudence. C’était l’un des vatouts de l’avocat de Nafissatou Diallo: le témoignage de Tristane Banon, qui accuse également Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol. Mais selon le parquet, qui se réfère à un autre cas similaire, il est «peu probable» qu’un témoignage concernant «une attaque présumée» soit admissible dans un procès.

 

Affaire DSK coup de tonnerre et soutiens et réactions

La révélation d’un effondrement des accusations de viol contre l’ancien patron du FMI provoque de nombreuses réactions dans la classe politique.

A gauche :

– Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste : « Les nouvelles me procurent une immense joie et je pense à sa famille. » a-t-elle déclaré à i>Télé. Elle rajoute sur Twitter : « J’espère de tout coeur que la justice américaine établira ce soir toute la vérité et sortira Dominique de ce cauchemar. »

– François Hollande, candidat à la primaire socialiste : « Je souhaite que les éléments nouveaux […] permettent de lever toutes les accusations à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn. » « Le rendez-vous de cet après-midi du tribunal de Manhattan va constituer une étape judiciaire essentielle et j’espère qu’elle fera tomber toutes les charges qui ont pesé si douloureusement, si cruellement sur lui », a-t-il ajouté.

– Lionel Jospin, ancien premier ministre : « C’est un coup de tonnerre qui se produit, cette fois ci pas dans le même sens. » Il « aura été donné en pâture par le fonctionnement du système », a déclaré M. Jospin interrogé sur RTL.
Sur le retour éventuel de DSK dans la course des primaires, il ajoute que « ce serait d’abord à lui de se déterminer après un tel choc personnel. Après ce sera aux socialistes et aux responsables socialistes d’en décider. » « Honnêtement, c’est trop tôt pour transformer en politique ce qui est un faits divers dramatique qui déjà sous nos yeux se transforme », a-t-il insisté.

– Jack Lang, député PS : « Si les nouvelles venant de New York sont confirmées, ce serait un grand bonheur. D’abord pour Anne (Sinclair) et Dominique, mais aussi pour notre pays et pour les amis les plus proches de Dominique Strauss-Kahn, qui n’ont cessé de se battre en faveur de la présomption d’innocence », a déclaré M. Lang dans un communiqué.

– Jean-Marie Le Guen, député PS : « La réhabilitation de Dominique Strauss-Kahn, le fait que les accusations terribles qui ont été portées contre lui s’effondrent prouvent que tous ceux qui ont spéculé sur sa disparition politique maintenant devront compter sur une personne, je l’espère, qui sera bientôt libre de ses mouvements et qui pourra regarder les Français les yeux dans les yeux », a-t-il déclaré sur France Info.
« On ne peut pas aujourd’hui anticiper sur un calendrier quelconque », a toutefois fait remarquer le même Jean-Marie Le Guen sur RTL, « il faut mesurer les étapes les unes après les autres ».
Il faut « d’abord que la justice fasse rapidement son travail

–  Michèle Sabban, Première Secrétaire de la Fédération du Parti socialiste du Val-de-Marne : »Je demande qu’on suspende le processus des primaires pour qu’on puisse lui laisser un temps de parole ». « Ces informations « confirment que l’idée d’une manipulation devient plausible », a-t-elle déclaré à l’AFP

– Claude  Bartolone, député PS : « Il y a un seul truc qui me fait plaisir – en dehors de cette espérance qui réapparaît dans la vie de Dominique Strauss-Kahn, d’Anne Sinclair et de toute leur famille -, c’est la tête que doit faire Sarkozy aujourd’hui et toute la droite qui a voulu avec cette affaire éliminer le Parti socialiste au niveau moral », a-t-il dit sur i>Télé.

– Razzy Hammadi, secrétaire national du PS : « Ça tient en trois phrases : un début de joie, un commencement de soulagement et l’impatience d’une vérité ». Sur les conséquences sur le plan politique : « Au moment où l’on parle la décence demande de ne pas tout mélanger ».

– François Pupponi, député-maire socialiste de Sarcelles : « Il était le meilleur candidat pour tout le monde avant le 15 mai. Il est accusé de choses terribles. Et si effectivement il était blanchi, pourquoi n’aurait-il pas le droit d’être candidat à la présidentielle ? », s’est-il interrogé sur LCI.

– Julien Dray, député PS :  « La question qui est posée maintenant est une question qui est posée à Dominique Strauss-Kahn lui-même : quel type d’énergie il a désormais. Moi je crois connaître un peu son caractère, je pense que quand on sort de ça, on a envie de manger le monde », a-t-il déclaré sur I>Télé.

– Pierre Moscovici, député PS : C’est « une nouvelle incroyable sans doute », a déclaré M. Moscovici sur France Info. « Ma première réaction est une réaction de prudence. J’attends la décision de la justice. C’est une réaction d’espoir (…) que son innocence soit démontrée, son honneur retrouvé », a ajouté le député, un proche de DSK.

A droite :

– Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical et co-fondateur de l’alliance des centres : « Qu’est-ce qui l’empêche de revenir s’il en a la force, s’il en a l’envie ? », a lancé M. Borloo, interrogé sur I-télé.

– Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture : « J’en tire deux leçons. La première, c’est que l’on parle toujours trop et trop vite. Et les mêmes qui, hier, criaient haro sur Dominique Strauss-Kahn vont crier haro sur la justice américaine ou sur le procureur. Moi, je m’en tiendrais à ma ligne de conduite depuis le début dans cette affaire, c’est-à-dire d’attendre que la justice américaine fasse toute la lumière dans cette affaire », a commenté sur Europe 1.

– Bernard Debré, député UMP : « Je reconnais tout à fait que je suis allé trop vite. » « J’avais été en direct avec un certain nombre de gens qui travaillent au Sofitel et en particulier un ami d’enfance de mon collaborateur. » « Si les faits se révèlent exacts sur la vie de cette femme, elle a quand même berné tous les gens qui travaillent au Sofitel.  » « Ceux qui m’ont appelé étaient tout à fait écœurés. J’ai sur-réagi parce que j’ai trouvé, connaissant une partie de l’affaire Banon et un certain nombre de choses, que c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase », s’est-il exprimé sur BFMTV.

source: nouvel obs

DSK soutenir Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair

Pour soutenir DSK Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, envoyer un mot de soutien. Je crains que Dominique Strauss-Kahn ne baisse les bras sur la canddature. Ce qui me fait dire ça:

ses principaux soutiens: Jean Christophe Cambadélis, Martine Aubry, et plusieurs autres, attendent mais se déclarent plus ou moins candidats à l’élection présidentielle de 2012. Le PS ne peut pas vraiment tourner de la page du principal candidat à la présidence de la République dont le poids électoral est indéniable.

Clairement, Dominique Strauss-Kahn est ou était le seul candidat ultra sérieux de la gauche. J’ai horreur de la politique et je n’aime pas en faire. Mais je ne peux faire autrement que de constater.

Les médias ne parlent presque plus de l’affaire, mais le sujet repartira lors de la prochaine audience au tribunal le 18 juillet 2011. Je pense que les candidats potentiels du PS attendent la dernière minute. Plusieurs ont beaucoup de mal à envisager que Dominique Strauss-Kahn ne soit pas présent dans la course.

Il n’empêche que s’il est éventuellement en course, malgré cette affaire, il aura un colossal comité de soutien.

Prédictions: DSK affaire Dominique Strauss Kahn un procès sordide ou un arrangement

Affaire DSK  Dominique Strauss Kahn. Un procès programmé pour le 18 juillet 2011, à une date donc très proche, beaucoup plus proche que la plupart des autres affaires, quelque soit leur implication.

J’ai entendu hier Jean-Christophe Cambadélis déclarer que la date de limite de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle était fixée au 13 juillet 2011. Le procès est fixé au 18 juillet 2011….

Vous pouvez toujours le soutenir. Le PS parti Socialiste vit au ralenti. Ils ont tout mis en stand-by, juste parce que même Martine Aubry voudrait que Dominique Strauss Kahn puisse se présenter.

C’est très étonnant tout ce qui ressort des sensations là.

Par contre, j’ai bien compris Ivan Levaï dans ses propos hier soir expliquant qu’Anne Sinclair ne demande pas du tout à être première dame de France, ce n’est pas du tout son but. Elle sera là et épaulera Dominique Strauss Kahn dans ses actions, mais n’a pas de motivations à être première dame.

Le journaliste Ivan Levaï connait d’autant mieux Anne Sinclair qu’elle a été son épouse.

Il n’empêche que s’il y a procès, il sera sordide pour tout le monde. La femme de chambre ayant autant à perdre d’un point de vue personnel que Dominique Strauss Kahn. Un procès de ce style autorise les avocats à poser n’importe quelles questions, jusque dans les pires retranchements. Dans un but: tout faire pour savoir ce qui s’est passé.
Sauf que comme le disait si bien Jean-Christophe Cambadélis, on ne saura jamais, même pendant un procès, ce qui s’est réellement passé dans cette chambre.

Au passage également, plusieurs hôtels de New-York ont changé leur mode de fonctionnement, et notamment le fait qu’une femme de chambre puisse entrer dans une chambre alors même que le client est présent. Ce qui me semblait moi, aberrant. Mais bon, apparemment, les femmes de chambre pouvaient entrer et s’occuper de la chambre en présence du client. Dans un hôtel de cette classe, je suis un peu étonnée.