Affaire DSK coup de tonnerre et soutiens et réactions

La révélation d’un effondrement des accusations de viol contre l’ancien patron du FMI provoque de nombreuses réactions dans la classe politique.

A gauche :

– Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste : « Les nouvelles me procurent une immense joie et je pense à sa famille. » a-t-elle déclaré à i>Télé. Elle rajoute sur Twitter : « J’espère de tout coeur que la justice américaine établira ce soir toute la vérité et sortira Dominique de ce cauchemar. »

– François Hollande, candidat à la primaire socialiste : « Je souhaite que les éléments nouveaux […] permettent de lever toutes les accusations à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn. » « Le rendez-vous de cet après-midi du tribunal de Manhattan va constituer une étape judiciaire essentielle et j’espère qu’elle fera tomber toutes les charges qui ont pesé si douloureusement, si cruellement sur lui », a-t-il ajouté.

– Lionel Jospin, ancien premier ministre : « C’est un coup de tonnerre qui se produit, cette fois ci pas dans le même sens. » Il « aura été donné en pâture par le fonctionnement du système », a déclaré M. Jospin interrogé sur RTL.
Sur le retour éventuel de DSK dans la course des primaires, il ajoute que « ce serait d’abord à lui de se déterminer après un tel choc personnel. Après ce sera aux socialistes et aux responsables socialistes d’en décider. » « Honnêtement, c’est trop tôt pour transformer en politique ce qui est un faits divers dramatique qui déjà sous nos yeux se transforme », a-t-il insisté.

– Jack Lang, député PS : « Si les nouvelles venant de New York sont confirmées, ce serait un grand bonheur. D’abord pour Anne (Sinclair) et Dominique, mais aussi pour notre pays et pour les amis les plus proches de Dominique Strauss-Kahn, qui n’ont cessé de se battre en faveur de la présomption d’innocence », a déclaré M. Lang dans un communiqué.

– Jean-Marie Le Guen, député PS : « La réhabilitation de Dominique Strauss-Kahn, le fait que les accusations terribles qui ont été portées contre lui s’effondrent prouvent que tous ceux qui ont spéculé sur sa disparition politique maintenant devront compter sur une personne, je l’espère, qui sera bientôt libre de ses mouvements et qui pourra regarder les Français les yeux dans les yeux », a-t-il déclaré sur France Info.
« On ne peut pas aujourd’hui anticiper sur un calendrier quelconque », a toutefois fait remarquer le même Jean-Marie Le Guen sur RTL, « il faut mesurer les étapes les unes après les autres ».
Il faut « d’abord que la justice fasse rapidement son travail

–  Michèle Sabban, Première Secrétaire de la Fédération du Parti socialiste du Val-de-Marne : »Je demande qu’on suspende le processus des primaires pour qu’on puisse lui laisser un temps de parole ». « Ces informations « confirment que l’idée d’une manipulation devient plausible », a-t-elle déclaré à l’AFP

– Claude  Bartolone, député PS : « Il y a un seul truc qui me fait plaisir – en dehors de cette espérance qui réapparaît dans la vie de Dominique Strauss-Kahn, d’Anne Sinclair et de toute leur famille -, c’est la tête que doit faire Sarkozy aujourd’hui et toute la droite qui a voulu avec cette affaire éliminer le Parti socialiste au niveau moral », a-t-il dit sur i>Télé.

– Razzy Hammadi, secrétaire national du PS : « Ça tient en trois phrases : un début de joie, un commencement de soulagement et l’impatience d’une vérité ». Sur les conséquences sur le plan politique : « Au moment où l’on parle la décence demande de ne pas tout mélanger ».

– François Pupponi, député-maire socialiste de Sarcelles : « Il était le meilleur candidat pour tout le monde avant le 15 mai. Il est accusé de choses terribles. Et si effectivement il était blanchi, pourquoi n’aurait-il pas le droit d’être candidat à la présidentielle ? », s’est-il interrogé sur LCI.

– Julien Dray, député PS :  « La question qui est posée maintenant est une question qui est posée à Dominique Strauss-Kahn lui-même : quel type d’énergie il a désormais. Moi je crois connaître un peu son caractère, je pense que quand on sort de ça, on a envie de manger le monde », a-t-il déclaré sur I>Télé.

– Pierre Moscovici, député PS : C’est « une nouvelle incroyable sans doute », a déclaré M. Moscovici sur France Info. « Ma première réaction est une réaction de prudence. J’attends la décision de la justice. C’est une réaction d’espoir (…) que son innocence soit démontrée, son honneur retrouvé », a ajouté le député, un proche de DSK.

A droite :

– Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical et co-fondateur de l’alliance des centres : « Qu’est-ce qui l’empêche de revenir s’il en a la force, s’il en a l’envie ? », a lancé M. Borloo, interrogé sur I-télé.

– Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture : « J’en tire deux leçons. La première, c’est que l’on parle toujours trop et trop vite. Et les mêmes qui, hier, criaient haro sur Dominique Strauss-Kahn vont crier haro sur la justice américaine ou sur le procureur. Moi, je m’en tiendrais à ma ligne de conduite depuis le début dans cette affaire, c’est-à-dire d’attendre que la justice américaine fasse toute la lumière dans cette affaire », a commenté sur Europe 1.

– Bernard Debré, député UMP : « Je reconnais tout à fait que je suis allé trop vite. » « J’avais été en direct avec un certain nombre de gens qui travaillent au Sofitel et en particulier un ami d’enfance de mon collaborateur. » « Si les faits se révèlent exacts sur la vie de cette femme, elle a quand même berné tous les gens qui travaillent au Sofitel.  » « Ceux qui m’ont appelé étaient tout à fait écœurés. J’ai sur-réagi parce que j’ai trouvé, connaissant une partie de l’affaire Banon et un certain nombre de choses, que c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase », s’est-il exprimé sur BFMTV.

source: nouvel obs

Alain Delon aux obsèques d’Annie Girardot

Annie GirardotDerniers hommages aux obsèques d’Annie Girardot

Le dernier hommage à Annie Girardot, qui s’est éteinte lundi à 79 ans, a eu lieu ce vendredi à partir de 10h30 à Paris.

Les obsèques d’Annie Girardot, qui nous a quittés lundi à l’âge de 79 ans, sont prévues ce vendredi à 10h30, en l’église Saint-Roch, située au 284 rue Saint-Honoré, dans le premier arrondissement de Paris.

10h20: On a pu apercevoir son unique fille Julia, sa petite fille Lola, mais aussi Alain Delon, qui doit lire un poème de Jacques Prévert. L’acteur est arrivé au bras de Mireille Darc. On a vu aussi le réalisateur Claude Lelouch, l’acteur Jean-Pierre Marielle, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang, l’actuel Frédéric Mitterrand, Jane Birkin, Bertrand Blier, Gérard Darmon, ou encore l’adjoint au Maire de Paris chargé de la Culture, Christophe Girard.

10h25: La photo de l’immense actrice, qui sera probablement posée sur son cercueil pendant la cérémonie ouverte au public, est dévoilée aux journalistes.

10h30: La foule accueille le cercueil par des applaudissements.

10h35: début de la cérémonie. Les journalistes ne peuvent entrer.

alain-delon-mireille-darcAlain Delon devait lire Pour faire le portrait d’un oiseau, de Prévert:

Peindre d’abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l’arbre
sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’oiseau arrive vite
mais il peut aussi mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’oiseau
n’ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l’oiseau arrive
s’il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l’oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau
Faire ensuite le portrait de l’arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été
et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter
Si l’oiseau ne chante pas
C’est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s’il chante c’est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l’oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

11h46: la cérémonie se termine. Line Renaud, grande amie d’Annie Girardot, sort de l’église. Mais aussi Dominique Voynet.

11h55: Catherine Lara s’est dite « bouleversée » par la cérémonie, les lectures de Delon, Lelouch qui les a « presque fait sourire ». « Il y a eu beaucoup de pudeur, beaucoup de tendresse, beaucoup de jolies choses. » « C’était important pour moi de l’accompagner dans ce dernier voyage », a-t-elle déclaré sur i>Télé. « Elle a dit que le cinéma lui avait follement manqué, et bien, elle va follement manquer au cinéma français », a-t-elle ajouté.

12h05: le cerceuil sort de l’église sous de vifs et longs applaudissements.

12h10. Le corbillard quitte les lieux et se dirige vers le cimetière du Père Lachaise, dans le XXe arrondissement de Paris, où l’actrice va être inhumée dans l’intimité.

12h13: Brigitte Fossey a dit un mot devant les journalistes à la sortie de l’église, qualifiant Annie Girardot d’ »excellente camarade, très spontanée pleine de cœur et de joie, de joie toujours ». « Elle est toujours restée Annie, et on doit la remercier pour ça », a ajouté l’actrice. Elle a salué une « cérémonie simple. Ses amis ont parlé, sa famille, sa fille, sa petite fille, son petit fils… ça lui ressemblait c’était chaleureux et fort. »
source: Parismatch

Après une bénédiction en l’église Saint-Roch, la paroisse parisienne des artistes, l’héroïne de « Rocco et ses frères » et de « Mourir d’aimer » devait être inhumée dans l’intimité au cimetière du Père-Lachaise.

A l’arrivée et au départ du cercueil, proches et centaines d’anonymes massés dans le silence près de l’église ont longuement applaudi. Ils ont pu apercevoir la fille de la défunte, Giulia Salvatori, et ses deux petits-enfants Lola et Renato.

Parmi les personnalités, on pouvait reconnaître Alain Delon, arrivé main dans la main avec Mireille Darc, la comédienne Line Renaud, la chanteuse Catherine Lara et Jean-Pierre Marielle, qui fut élève au Conservatoire aux côtés d’Annie Girardot.

Etait aussi présent le cinéaste Claude Lelouch, qui la fit notamment jouer dans « Les Misérables », lui valant en 1996 le César de la meilleure actrice dans un second rôle.

Quelques personnalités du monde politique aussi : le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, l’un de ses prédécesseurs Jack Lang, la sénatrice écologiste Dominique Voynet.

Pendant une carrière longue de plus de 40 ans, qui connut un pic dans les années 1970, Annie Girardot fut à l’origine de multiples succès publics, notamment « Vivre pour vivre », « Docteur Françoise Gailland » et « La Zizanie ».

Sa gouaille, sa sensibilité et son humanité la rendaient proches des gens.

Au théâtre, son rôle fétiche fut « Madame Marguerite », institutrice fantasque qu’elle interpréta de 1974 au début des années 2000.

Les dernières années de la comédienne ont été assombries par la maladie d’Alzheimer, qu’elle n’a jamais cherché à cacher.
Par Reuters

« Peindre d’abord une cage » ………….on retrouve l’idée du 7, de la carte de tarot le 7, le chariot…..C’est la 1ere phrase du poeme de Prévert lu par Alain Delon

« Standing ovation » pour l’actrice à ses obsèques. La « Standing ovation », c’était avant, de son vivant qu’il fallait la faire. Plus de 10 ans que personne ne la voyait plus. Depuis les années 80, elle ne tournait presque plus. Elle l’a assez dit, elle l’a assez pleuré. Même les émissions de télé ne la voyaient plus
Même l’acteur Hippolyte Girardot a expliqué dans une interview que le milieu du cinéma lui avait conseillé de changer de nom d’acteur pour ne pas être étiqueté comme étant éventuellement de la famille d’Annie Girardot.
C’est dire à quel point Annie Girardot, contrairement à ce qui est affiché partout, n’est pas pleurée par le milieu du 7e art.
Quelques uns l’aimaient bien, mais c’est tout