Attentat suicide dans un aéroport de Moscou
Au moins 31 personnes ont été tuées et 130 blessées par l’explosion d’une bombe dans la zone d’arrivée des vols internationaux de l’aéroport moscovite de Domodedovo.
Un attentat suicide à la bombe a fait au moins 31 morts et 130 blessés lundi en fin d’après-midi à l’aéroport international de Moscou-Domodedovo. Parmi les blessés, vingt sont dans un état grave.
«Le kamikaze s’est fait exploser alors qu’il se trouvait parmi la foule qui attendait les voyageurs», a indiqué une source policière citée par l’agence russe RIA. La bombe était d’une puissance équivalant à 5 kg de TNT et remplie de fragments de métal, selon la même source. L’explosion a eu lieu à 16h30, heure locale (14h30 à Paris), «dans la zone de livraison des bagages du terminal des arrivées des vols internationaux», a précisé le responsable du comité d’enquête.
Les enquêteurs ne sont pas encore en mesure de déterminer si l’attentat était l’oeuvre d’un ou de plusieurs terroristes. Un témoin sur place, interrogé par une radio russe, a affirmé avoir entendu deux explosions successives. Trois personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’attentat sont actuellement recherchées, a par ailleurs indiqué une source policière à Interfax.
Un attentat suicide à la bombe a fait 31 morts et 130 blessés à  l’aéroport de Moscou-Domodedovo lundi après-midi, selon le ministère  russe de la Santé, alors que la Russie est régulièrement visée par des  attaques revendiquées par une rébellion islamiste du Caucase russe.
Figaro
« Au  moins 31 personnes ont été tuées et 130 blessées dans l’explosion à  Domodedovo », a déclaré Sofia Maliavina, une représentante du ministère  de la Santé, précisant que 20 blessés se trouvaient dans un état grave.
« Les  chiffres doivent être encore précisés car il y a beaucoup de fumée dans  le bâtiment », a-t-elle ajouté à la télévision Rossiya-24.
Le  Comité d’enquête de Russie a indiqué avoir ouvert une enquête pour « acte  de terrorisme » suite à l’explosion qui a eu lieu à 16h32 locale (13h32  GMT).
Le président russe Dmitri Medvedev a réagi deux heures plus  tard en ordonnant la mise en place d’un « régime de sécurité spécial »  dans les gares et les aéroports à travers tout le pays.
Plusieurs  sources policières ont par ailleurs indiqué aux médias russes qu’il  s’agissait d’un attentat suicide et que la bombe était d’une puissance  équivalente à cinq kilogrammes de TNT.
« Le kamikaze s’est fait  exploser alors qu’il se trouvait dans la foule qui attendait des  voyageurs », a indiqué une source policière citée par RIA.
« L’explosif  a été activé dans la zone des arrivées internationales par un  terroriste kamikaze, selon nos premières informations », a déclaré une  autre source policière à l’agence Interfax.
Plusieurs témoins  parlant aux médias russes ont pour leur part indiqué avoir entendu deux  explosions.
Trois personnes soupçonnées d’être impliquées dans  l’attentat sont actuellement recherchées, a indiqué une source policière  à l’agence Interfax.
« Quelque chose de terrible s’est produit  ici. Des dizaines de personnes sont évacuées sur des brancards, des  chariots », a déclaré à la radio russe City FM un témoin, Andreï, qui se  trouvait sur place au moment du drame.
« Des personnes brûlées  courent dans tous les sens », a-t-il ajouté.
Une passagère,  Nadejda, a raconté à cette radio avoir vu « des personnes blessées  couvertes de sang ». « Il y a beaucoup de blessés. Tout est envahi par la  fumée », a déclaré à l’agence Itar-Tass un autre témoin.
« Il n’y a  plus de lumière, des corps déchiquetés sont allongés. Des médecins  viennent d’emporter une petite fille », a raconté un autre témoin à  Interfax.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine était attendu  en début de soirée à Domodedovo, a indiqué à une journaliste de l’AFP  sur place un responsable des secours, alors qu’une quarantaine  d’ambulances se trouvaient aux abords de l’aéroport.
Suite à cette  attaque, la police de Moscou a renforcé les mesures de sécurité dans  les transports publics de la capitale russe, en particulier dans le  métro.
Deux stations du métro de Moscou ont été visées par des  attentats suicide en mars 2010, faisant quarante morts. L’attaque avait  été revendiquée par la rébellion islamiste qui lutte contre les forces  russes dans les républiques du Caucase du Nord (Tchétchénie, Ingouchie,  Daguestan…)
Les autorités russes n’ont pour l’instant évoqué  aucune piste, mais ce type d’attentats a toujours été revendiqué ces  dernières années par les rebelles islamistes de cette région du Sud de  la Russie.
Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996)  entre forces russes et indépendantistes, la rébellion s’est  progressivement islamisée et a de plus en plus débordé les frontières  tchétchènes pour se transformer au milieu des années 2000 en un  mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.
Embuscades,  attaques et attentats y ont lieu presque tous les jours.
AFP
Le risque d’attentat en France est aussi important qu’à Moscou ou Londres, ou Berlin.