Pteros Je pense que

REFLEXIONS par Ptéros

Voici quelques pensées qui me viennent à l’esprit, et que j’ai souhaité mettre par écrit, parce qu’il me paraît important de temps à autre, de faire un point, pour amener une certaine réflexion qui permet d’aller plus en avant.

Nous devons faire aux autres ce que l’on voudrait bien qu’on nous fasse… il suffit d’y réfléchir une seconde … de se poser la question avant d’agir : ce que je vais dire , ou ce que je vais faire, me plairait-il de l’entendre, ou de le subir ?… si la réponse est « oui » banco !… et si c’est non …

Nous ne devons rien faire par obligation… Nous devons toujours agir par plaisir, ne pas nous forcer, transformer avec une certaine joie, nos obligations en volontariat : puisqu’il faut le faire ( le ménage, la cuisine, le bureau…) faisons-le avec le sourire, de sorte qu’il sera mieux fait … n’en doutons pas. Et puis si on n’en a pas envie … on ne le fait pas !…

Nous ne devons pas attendre de remerciement dans nos actions… Ce n’est pas pour flatter notre égo que nous rendons service : un service qui vient du cœur est toujours sans arrière pensée, et si nous en attendons quelque chose en retour, ce n’est plus un service…. Agir sans calcul, sans arrière pensée, comme ça …pour le plaisir… l’anonymat est encore plus portant.

Nous ne devons jamais nous plaindre … C’est faire preuve de faiblesse, de manque de confiance, de manque de foi… Et puis les gens n’aiment pas être tracassés par les problèmes des autres.

Nous ne devons pas compatir à la misère humaine … Si notre voisin se plaint, s’il est malheureux, n’allons pas dans son sens, n’allons pas pleurer avec lui … nous allons alourdir sa peine, alors qu’en l’encourageant à se battre, à lever la tête, à faire face, nous allons l’aider à s’en sortir.

Nous ne devons pas dire du mal des gens en leur absence… Cela ne sert qu’à une chose : alourdir leur propre âme, et comme cela sera sans doute répété et bien souvent déformé, nous allons créer une inimitié alors que notre but était de « rendre service »… La critique n’est constructive que lorsqu’elle s’adresse directement à la personne concernée, et permet ainsi par l’échange d’idées, de faire évoluer les choses dans le bon sens.

Nous ne devons pas chercher les honneurs … C’est dans l’ombre que nos actions prennent le plus de valeur : le don, la prière, c’est un clin d’œil entre le ciel et nous. Vouloir se mettre en valeur, c’est flatter son égo le JE n’en vaut pas la chandelle…Et si quelque part l’on se sent admiré… fuyons !… l’orgueil pousse toujours vers les excès, et qui veut trop prouver, ne prouve rien.

Nous ne devons pas nous culpabiliser, ni nous rabaisser … Nous ne sommes pas obligés de réussir dans tout ce que nous entreprenons, et si nous échouons, ce n’est pas grave… Nous réussirons une autre fois… nous ne devons pas non plus nous rabaisser, dire que nous sommes minables, bons à rien … Chacun d’entre nous à une certaine valeur, nous sommes tous des gens importants, et si nous n’avons pas confiance en nous, qui nous fera confiance ?

Nous devons nous aimer … Comment vouloir aimer les autres si l’on ne s’aime pas soi-même ?… si l’on n’aime pas le Père qui est en nous ?… Nous devons accepter notre physique tel qu’il est, tout en sachant qu’il ne s’agit que d’une enveloppe, d’un emballage qui renferme une parcelle d’un Dieu universel. Aimer son prochain, c’est aimer le Père qui est en lui.

Nous devons voir le Père en chacun d’entre-nous… « Aime ton prochain comme toi-même » parce que dans ton prochain le Père te regarde aussi …Le Christ sur la croix à demandé à son Père de pardonner à ses bourreaux, « car ils ne savent pas ce qu’ils font…« En le tuant Lui, ils tuaient aussi le Père qui était en Lui, mais ils avaient aussi en eux, une parcelle de ce Père qu’ils crucifiaient… En exécutant le Père, ils se tuaient eux-même… « Tu ne tuera pas ton prochain « car ton prochain, c’est une part de toi-même.

C’est maintenant et ici que nous gagnons notre paradis … C’est par nos actions toujours désintéressées que nous construisons pierre après pierre, jour après jour, le pont qui va nous mener vers le Ciel. Et notre seul et unique juge c’est nous…

C’est seul avec nous-mêmes que le chemin doit se faire…Il n’y a pas de recette, pas de mode d’emploi, le Guide est en nous, l’Ange est avec nous, chacun d’entre-nous est armé pour franchir la porte du Ciel…Tous les chemins y mènent … Encore faut-il se mettre en action.

Chacune de nos « bonnes » actions est rétribuée au centuple … Si elle est faite sans arrière pensée, le Ciel y ajoute des intérêts très substantiels : un petit pas fait en bas, correspond à un pas de géant en haut. Aucune de nos actions n’est perdue, mais il ne faut pas s’arrêter en chemin car nous sommes les maillons d’une chaîne gigantesque. Une « bonne action » dictée par un intérêt quelconque, n’a aucune valeur.

Notre Ange est toujours là … Chacun d’entre nous a son Ange, il est à notre écoute, il nous parle, nous conseille… mais n’étant pas doté de la parole, son action n’est que suggestive : on le perçoit, on le ressent, on le rêve …Il ne nous espionne pas, ne nous juge pas, Il ne peut agir de lui-même, et ne peut servir que si on le lui demande. Alors il faut demander, demander encore !… Il veut nous aider, il est là pour ça, il ne faut pas hésiter, demandons !… nous avons tant besoin d’aide chaque jour …

L’enfer et le paradis sont des inventions humaines… l’un et l’autre n’existent que dans notre esprit, la source est unique : le bien et le mal ont la même origine, ce qui est mauvais aujourd’hui deviendra bon demain. L’amour et la haine sont des amis intimes. C’est nous même qui jugeons et qui condamnons, selon notre état d’esprit.

Le « Bon Dieu « ne punit personne… Il nous a créés, nous sommes ses enfants, Il nous aime comme nous sommes, avec nos qualités et nos défauts. Quel père, quelle mère rejetterait son enfant ?… Les « punitions » qui nous atteignent : accident, maladie etc… ne sont que le fruit de nos propres actions. Notre vie est un long parcours que nous devons suivre au jour le jour, avec ses hauts et ses bas, mais quelle qu’elle soit, la Vie est passionnante, chaque jour amène son lot de surprises, bonnes ou mauvaises, tout est question d’interprétation, et il nous appartient de la vivre passionnément jusqu’à la fin. Et comme nous ne savons pas quand arrivera cette fin, il serait bien de vivre chaque jour comme si c’était le dernier, afin de ne rien avoir à regretter … Cela nous encouragerait sans doute à être en paix avec nous-mêmes et… avec les autres…

Il n’est pas d’injustice… Toutes les tribulations qui nous atteignent ont une origine terrestre, et vouloir culpabiliser un Dieu « qui laisse tout faire » serait faire preuve d’une grande hypocrisie : Dieu nous aime tellement, qu’Il nous laisse en effet « tout faire » comme des enfants gâtés… Ce sont les hommes qui sont responsables de toutes les misères qui les atteignent : guerres, tortures, violences, haine… ont leur source en nous. Dieu nous regarde, et quand nous rions, il sourit, et quand nous pleurons, il sourit aussi…

Il y a bien d’autres choses encore… le mensonge, la trahison, la vexation, la jalousie… Si nous voulons vivre en paix avec nous-mêmes, nous ne devons pas réagir, mais réfléchir, nous détacher, ne pas souhaiter le mal en retour, mais au contraire, chercher le positif dans celui qui a trahi, « l’aimer comme nous-mêmes » son comportement a sans doute son origine dans un mal être profond, et l’accabler d’avantage ne règlera pas son problème. Le soleil brille chaque jour, et il réchauffe les « bons » comme les » mauvais », il ne juge pas selon nos critères… Soyons ce soleil, rayonnons notre amour, notre lumière, ne renvoyons pas le mauvais, transformons-le en bon … tout simplement : « lorsque vous recevrez une gifle sur une joue, tendez l’autre joue » cela ne signifie pas qu’il faille être lâche, mais au contraire plein d’amour et de compassion : l’être qui vous blesse est certainement plus malheureux que vous.

Regardons-nous … « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre… » Sommes-nous sans tâche pour nous permettre de juger les autres ?… Regardons-nous dans un miroir, les yeux dans les yeux … ressentir en chacun, cette étincelle qui brille là, à l’intérieur, qui réchauffe notre cœur, qui nous révèle notre vrais personnalité pleine d’amour et de compassion : non nous ne sommes pas mauvais !… même si parfois nous ne sommes pas fiers de nos actes, nous devons avant tout, nous pardonner …Et oui, « charité bien ordonnée commence par soi-même » et pour pouvoir pardonner aux autres, il faut d’abord être soi-même pardonné. Mon père disait : « avant de bénir ses ouailles, le curé bénit sa barbe… »

Etre l’exemple … S’efforcer d’être impartial, juste, sans être mièvre ou pleurnichard, sans pour autant tout accepter, savoir dire « non » quand cela est nécessaire, devenir un exemple pour les autres, et en rester digne, ne pas fléchir pour ne pas décevoir, mais ne pas être faible, la bonté à tout prix n’est pas une bonne politique, elle ne rend pas toujours service.

S’extraire de toute politique … Choisir c’est éliminer … Qui devons-nous éliminer ?… Savons-nous qui est juste ou qui ne l’est pas ?… Chacun détient une part de vérité, et le choix ne nous appartient pas. Combien de crimes ont été commis au nom d’un certaine justice ?… Les guerres sont toutes justifiées aux yeux de ceux qui les commettent… Comment pourrait-il exister une guerre juste ?… Au nom de quelle justice pourrait-on tuer au hasard ?…Les politiciens pratiquent un métier, qui peu à peu les éloigne de leurs propres convictions, celles qui au départ, les ont guidées sur le chemin qu’ils ont choisi, ils découvrent souvent bien tard, qu’ils sont à l’opposé de ces convictions primaires qu’ils considéraient comme justes, ils sont entrés dans un système qui réfute toute idée personnelle, pour appliquer les consignes de leur groupe, de leur parti. Faire de la politique, c’est un peu perdre son âme…

Essayer de calmer sa peur… Le seul fait de prononcer le mot, et la peur est là… Son origine est en nous, elle vient de l’intérieur, alimentée par notre imaginaire, parfois partie de rien, d’un simple détail, d’une banale inquiétude que nous allons amplifier jusqu’à la démesure, le cataclysme… sans aucune logique, aucune vraie raison, elle s’auto alimente, provoquant une panique qui se répercute sur nos fonctions vitales : le cœur s’emballe, la tension augmente, les nausées menacent… Vite se ressaisir avant le véritable malaise, relativiser, raisonner : ce n’est pas sûr, on n’a aucune preuve, attendre des nouvelles, le verdict du médecin … J’ai parlé plus haut de l’Ange, et bien il est grand temps de l’appeler au secours, de lui demander de l’aide et si l’on prie avec ferveur (mais dans ces cas on est prêt à tout…) le calme va revenir, bien-sûr, cela ne va pas durer… ce calme ne va pas résister longtemps à notre impétuosité, et il faudra encore se reprendre, encore et encore, avec l’Ange… Qui n’a pas connu cet état ?… J’ai appliqué une formule qui a bien marché : l’abandon, le lâcher prise « Je m’en remets à l’Ange, je m’en remets au Père, que sa volonté s’accomplisse, s’il veut que je périsse, je l’accepte, et s’il veut que je guérisse, je l’accepte… » S’abandonner à la volonté du plus haut que soit, se laisser aller, ne pas résister … N’ayant plus de prise sur notre imaginaire, la peur va disparaître d’elle-même, faute de carburant.

Les méfaits de la peur… Sont multiples, notre imaginaire est créateur, et la peur peut provoquer ce que nous craignons le plus : nous sommes capables de créer notre maladie… Une mère toujours anxieuse est une véritable catastrophe pour ses enfants, elle finit par provoquer les dangers qu’elle redoute. L’employé qui tremble devant son patron, ne fait que renforcer son autoritarisme. La peur de l’accident favorise celui-ci. Et pourquoi vouloir transformer un simple retard en accident mortel ?… Elle est très contagieuse, et peut provoquer des paniques parmi les populations. En vérité, la peur est un manque de confiance. Confiance en nos enfants, confiance en nous, confiance dans l’Ange que nous sollicitons…

Le mystère de la prière… Depuis l’antiquité les dieux ont toujours été présents, il y en avait beaucoup… trop sans doute…Mais chacun avait besoin d’avoir le sien, en toute confidentialité. Le premier homme qui a prié, l’a sans doute fait en toute extrémité, par obligation, après avoir utilisé toutes ses ressources, il a finalement dû reconnaître, qu’il y avait au dessus de lui, quelque chose qui le dépassait, et qui pouvait l’aider. Puis un Homme est venu, pour annoncer qu’il n’y avait qu’un seul et unique Dieu, puis les religions sont arrivées et elles ont un peu compliqué la tache de ce Dieu unique. Il est facile de prier quand on est dans le besoin, c’est à la portée de tous… Et pourtant ça marche quand même … Oh ! je sais bien que la prière ne provoque pas toujours des miracles, mais il faut bien reconnaître qu’elle permet d’aplanir bien des difficultés, ne serait-ce que par le calme qu’elle apporte à celui qui prie : Il s’adresse à plus haut que lui, donc il se concentre, il pense à quelqu’un d’autre que lui, et sa pensée l’élève un peu, il voit les choses différemment et la solution parfois lui apparaît comme une évidence, ou bien son mal se dissipe un peu, ou bien il trouve la force de l’affronter…Une prière n’est jamais perdue, même si le résultat n’est pas immédiat.

Pourquoi prier ?… Tout le monde ne croit pas, tout le monde ne prie pas, pourtant quand il se trouve dans une situation grave, dont il ne sait comment se sortir, l’homme qui ne croit pas, cherche désespérément une aide, il demande le miracle, il le souhaite, il y croit, il n’a plus rien à perdre… alors il prie … La prière nous met en contact avec un monde invisible qui ne demande qu’à aider, « et Dieu qui sait ce dont vous avez besoin vous le donnera » Cette prière ne va peut être pas nous apporter le résultat escompté, mais il faut bien savoir que lorsqu’elle est émise, elle ne nous appartient plus, et elle peut aller vers quelqu’un qui en a plus besoin que nous, c’est pourquoi il faut toujours prier, même et surtout, quand on en a pas vraiment besoin…. Prier quand on est malade, c’est à la portée de tout le monde … Alors, prions !… Prions pour ceux qui ne prient pas, prions pour ceux qui en ont besoin, prions sans idée de retour… pour le plaisir !… Le Christ a donné sa vie pour nous, ne l’oublions pas.

Comment prier ?… il n’y a pas de méthode, la prière se passe en toute confidentialité entre celui qui prie, et le Ciel qui l’écoute, il n’est pas obligatoire d’apprendre une prière par cœur pour que cela fonctionne… Le Père qui est au ciel écoute toutes les demandes, pourvu qu’elles soient formulées avec le cœur, Il ne s’occupe pas de religion, parce qu’il n’en connaît qu’une seule : l’Amour… Inventez vos prières et demandez, vous pouvez demander n’importe quoi, mais… vous n’obtiendrez que ce qui vous est nécessaire… Si vous le méritez… Si votre prière est bien sincère… Si elle vient du plus profond de vous-même…Si elle est prononcée en pensant bien à ce qu’on dit, et non récitée comme une leçon apprise par « chœur », en pensant à autre chose… Les prières les plus portantes devraient tout d’abord consister à demander la paix, la confiance, la conscience, qui permettraient d’ouvrir cette petite fenêtre entre vous et le ciel, avant de demander la guérison pour soi-même, ou pour les autres. Il ne faut pas toujours demander pour soi, il faut aussi penser aux autres. La prière c’est une demande, un appel au secours.

Avoir la foi … est une condition indispensable pour avancer dans la vie spirituelle. Cette foi c’est la certitude d’être dans le vrai, on parle de foi inébranlable, ancrée au plus profond de soi, « Tu as douté, homme de peu de foi …« sans la foi le doute s’installe et nos certitudes s’envolent. On ne sait d’où vient cette certitude, mais on est persuadé qu’elle est juste : croire en toute confiance, sans aucun doute à ce qu’on n’a pas vu, qui n’est pas prouvé…C’est une conviction qui est en nous, et qui ne souffre d’aucune contradiction. Dans les arènes romaines, bon nombre de chrétiens sont morts pour leur foi. Croire en un Dieu, en un Ange que l’on n’a jamais vus, et que beaucoup contestent, c’est faire preuve d’une grande foi.

Et la confiance… Est un peu la cousine de la foi, mais si la foi est bien ancrée en nous, par contre la confiance est plus fluctuante, elle va et vient au gré de notre moral, de notre santé, des évènements que nous traversons… Pourtant sans la confiance nous n’arrivons pas à grand –chose. Il est important d’avoir confiance en soi c’est-à-dire être fiable, plein d’assurance dans ce qu’on fait, et ce qu’on pense. Lorsqu’une demande est faite, lorsque l’on a été entendu, lorsque la réponse est là, que l’on nous dit que ça va aller, que ce n’est pas grave, il faut y croire, et surtout ne pas douter car si le doute s’installe, la confiance détale…Et l’on retombe dans ses incertitudes ses souffrances, son mauvais moral …Confiance et foi sont quand même étroitement liées, et c’est notre cerveau qui les héberge, et qui les chasse lorsque, par nos pensées négatives, nous ouvrons la porte au doute, leur pire ennemi.

Quant au doute … Il est aussi nocif que la peur car il paralyse notre action, c’est un parasite qui s’installe en nous, avec notre accord puisque nous sommes allés le chercher, et qui bloque tous nos espoirs. Il annule notre attente, annihile toutes nos bonnes pensées, et les remplace par une tristesse sans limites, et un moral affligeant. Et dire que toutes ces bonnes et ces mauvaises choses ont leur siège dans notre propre cerveau… Chasser le doute et la peur sont des priorités indispensables pour notre avancement dans la bonne direction, celle qui mène à la confiance et la foi qui nous permettent de nous ouvrir, vers le Père, vers les Anges, et vers la Lumière dans laquelle nous pourrons nous abreuver, et que nous pourrons rayonner autour de nous.

Et la joie ?… Ah la joie !… Etre dans la bonne humeur est gage de bonne santé, il faut rire chaque jour pour rester en forme, rire de tout, rire de rien, le rire est très important, les gens qui ne rient pas sont trop souvent malades… On ressent un certain plaisir quand on reçoit un cadeau, quand nos enfants ont bien travaillé, quand on nous fait un compliment, quand on reçoit des amis, quand on est dans sa belle voiture… Toutes ces joies sont légitimes, utiles, et ont leur raison d’être. Mais il existe aussi « la joie », c’est une joie qui ne trouve pas sa raison dans les plaisirs terrestres, une joie que l’on ressent à l’intérieur, comme une onde magique qui vient d’on ne sait où, qui irradie tout notre être, qui calme, qui rassure, qui fait sourire, qui déverse en nous un torrent de bien être, que l’on a envie de partager, de communiquer, de rayonner autour de nous… Cet état de béatitude, c’est ce sourire que l’on perçoit dans les images pieuses qui jalonnent les livres religieux. Lorsqu’on est dans cet état de joie, plus rien ne peut nous atteindre, nous sommes en communion avec le ciel et nous planons avec lui. Ce bien-être là, cette joie divine, je la souhaite à tout le monde, car tout le monde la mérite.

Et l’Amour ?… C’est l’un des mots qui revient le plus dans les conversations : J’aime la confiture, j’aime la viande, j’aime la plage, j’aime les belles voitures, j’aime ma maison j’aime mes parents, mes enfants , ma femme, mon chien… Et le dernier : « j’aime faire l’amour… » car non content de se donner, il se fait aussi… Il est bien dommage que ce mot soit autant galvaudé, à tel point que Platon qui n’acceptait pas que ce mot s’appliquât à tant de choses, décida d’en inventer un, qui concernerait uniquement l’Amour de Dieu, il l’appela « Ptéros » tiré du mot « pté » qui signifie plume d’aile, et « éros » qui est le Dieu de l’amour. On imagine bien cet Amour léger comme une plume, qui vole dans le ciel, et qui préfigure l’Amour unique de Dieu.

Nous avons-nous aussi tendance à les confondre, pourtant ils ne sont pas comparables : être dans l’Amour du Père, c’est ressentir cette légèreté, cette liberté qui englobe toute chose, tout être, tout ce qui vit sans exception, qui accorde tout pardon, qui émane une force irrésistible de laisser-faire, qui vous entraîne vers un univers de paix, de tranquillité de quiétude, dans lequel tout problème s’efface, disparaît, noyé dans cette douce et lumineuse musique venue de nulle part, qui vous berce doucement, vous faisant perdre votre personnalité pour vous identifier à Lui… L’alchimie se réalise, vous êtes Lui, Il est vous…

« Vous êtes des Dieux endormis… » S’identifier au Père et Lui envoyer tous les problèmes qui nous assaillent, les nôtres et ceux que l’on nous confie, dans un élan de don de soi, d’ouverture à Lui. Le Christ sur la croix préfigure cette offrande : il est nu, les bras ouverts, il s’offre sans aucune défense au Père qui l’accueille dans son royaume. Il faudrait parvenir à atteindre cet état de confiance totale, d’abandon total, pour Le ressentir, Le percevoir en nous… C’est alors qu’en Lui nous pouvons agir avec tout son Amour.

PTEROS