Une réflexion sur « projet de mariage »

  1. Bonjour,
    Je suis très étonné de l’unanimité du plateau de C’dans l’air dans la condamnation de l’interview de DSK , et des arguments utilisés:
    – Il a dit ce qui ne s’est pas passé, mais n’a pas dit ce qui s’est passé ? Certes, mais imagine-t-on qu’il ait décrit concrètement devant 13 millions de téléspectateurs la relation sexuelle qu’il a eue (indépendamment d’ailleurs des conséquences judiciaires )? Qu’aurait-on dit s’il l’avait fait !!
    – Il ne se serait pas excusé ? Il a pourtant dit et répété qu’il regrettait sa faute;
    – La faute morale qu’il a reconnue ne viserait que l’adultère ? Il était pourtant clair qu’il visait la faute commise par rapport à son devoir d’homme politique et de candidat à l’élection présidentielle;
    – A quoi pouvait-il bien faire référence en évoquant un éventuel piège ? Comme si les maîtres chanteurs n’étaient pas de ce monde ! C’est pourtant bien cette hypothèse qu’accrédite le fameux « cet homme a de l’argent, je sais ce que je fais »?
    – Il aurait dû être plus sincère, raconter par le menu ce qui s’est passé dans la chambre du SOFITEL, mais n’aurait en revanche jamais dû parler du pacte avec Martine Aubry ni dire qu’il voulait être candidat ? Comment aurait-il pu ne pas répondre au moins à cette dernière question ?
    – Il n’aurait jamais dû donner son avis sur la crise, ce n’était pas ce que les spectateurs attendaient ? S’il ne l’avait pas fait, ne l’aurait-on pas accusé d’égocentrisme, du style : « ses affaires privées nous intéressent bien moins que son avis d’expert sur la crise, dans la panique actuelle ! »
    – On lui a même reproché d’avoir dit « j’ai perdu ma légèreté » ! Que voulait-on qu’il fasse ? Que, comme Jospin par exemple, il se retire et plante là tous ceux qui l’attendaient pour des solutions pour la France et pour l’Europe?
    – Enfin face à l’unanimité de la condamnation dans la presse, je me sens bien seul –donc objectivement dans l’erreur à penser que, comme Paris vaut bien une messe, le talent de DSK pour tenter de mettre d’accord les chefs d’état européens sur une solution de sortie de crise vaudrait bien de tourner la page sur ce fait divers, où il n’y a quand même pas eu mort d’homme . Bien que ce soit sans doute une vérité politiquement bien incorrecte, pourquoi ne s’est-il trouvé aucun journaliste pour rappeler une telle évidence ?

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